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La fabrique des illusions

Jonathan Dee











  • Broché: 446 pages
  • Editeur : Plon (23 août 2012)
  • Collection : Feux croisés
  • Langue : Français
  • Traduction (Anglais) : Anouk Neuhoff
  • ISBN-10: 2259216625
  • ISBN-13: 978-2259216623
  • Existe en poche et en ebook









Tout ça pour ça. C’est l’impression globale qui ressort de cette longue lecture dont l’originalité principale est la construction. 

Nous sommes au Etats-Unis, de nos jours. Deux histoires cheminent en parallèle, et l’on pressent qu’elles vont converger, même si rien ne le laisse présager au départ. John travaille dans la publicité à New-York puis suit dans le Sud un transfuge de sa boite qui se lance dans une entreprise très novatrice et révolutionnaire dans le domaine de la communication publicitaire. Molly est une ado sulfureuse, qui sème la zizanie partout où elle passe, et quitte le Sud pour rejoindre son frère en Californie. Ni l’un ni l’autre ne se conforment à ce qui devrait être leur emploi du temps d'étudiants, l'une squatte les cours au hasard,  l'autre prend la tête d'une secte évangéliste. 

Revenons à ce qui fait l'originalité du roman : un premier chapitre interminable, plus de 350 pages sans respiration, avec pour seul artifice le  raccourcissement progressif des passages alternés de l'histoire des deux protagonistes, un deuxième chapitre sur le même mode, pendant 150 pages, puis un dernier en épilogue sur 70 pages qui donne un peu l'impression que l'auteur lui même s'est lassé. Ajoutons à cela des dialogues sans tirets ou guillemets. C'est tout de même une rude épreuve ....

Tout n'est pas négatif pour autant : l'écriture sauve l'ensemble par sa fluidité. Et puis il est intéressant d'explorer ce milieu de la publicité, où art et finances se côtoient pour le meilleur et pour le pire. Les personnages sont bien campés et leur destin ne laisse pas indifférent, tout Côme le désarroi de cette société déboussolée par les affres de cette interminable crise mondiale.





La population étudiante a en permanence entre dix-huit et vingt-deux ans ; seuls ceux qui pourvoient aux besoins de cette multitude – les commerçants, les logeurs, les professeurs titulaires – sont autorisés à se regarder vieillir mutuellement


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