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Le saut de l'ange

Lisa Gardner









  • Broché: 471 pages
  • Editeur : ALBIN MICHEL (4 janvier 2017)
  • Collection : LITT.GENERALE
  • Existe en version numérique
  • Langue : Français
  • Traduction (Anglais) : Floriane Vidal
  • ISBN-10: 2226319271
  • ISBN-13: 978-2226319272






Comment diluer en 471 pages ce qui tiendrait en 250? Répéter, redire, ressasser jusqu’à plus soif!

Une jeune femme très perturbée, qui subit trois accidents graves avec syndrome subjectif du traumatisé crânien , dont le dernier dans sa voiture alors que toute porte à croire qu’elle était alcoolisée, recherche dans ses délires celle qu’elle nomme Vero. Toute la trame de l’histoire tourne autour de l’identification de ce personnage  : une soeur, une fille, une amie imaginaire?…
Le mari est volontairement ambigu. Ce suspect idéal selon les statistiques, conforte le faisceau de soupçons par son attitude équivoque. C’est sans doute celui qui garde le plus longtemps sa part de mystère. Mais sa cohérence résisterait-elle à une relecture?

Les enquêteurs sont intéressants, mais on a l’impression de prendre le train en marche. On manque d’explications sur le passé de la policière. Quelques redites auraient été cette fois utiles! Il faut avoir lu toutes les séries Tessa Leoni, et DD Warren, pour être à l’aise avec le passé de tous ces personnages. J’aurais préféré un peu moins de Vero et un peu plus de Tessa.


C’est très dommage. Car l’intrigue est plutôt intéressante, même si on se doute rapidement des dessous de l’affaire,  et les personnages sont suffisamment énigmatique pour susciter un intérêt. Mais l’héroïne, partiellement narratrice , radote. On n’en peut plus de ses délires de vol! On se lasse vite de ses amnésies partielles et de ses bribes de souvenirs qui tournent en boucle!
 Et au final certains éléments ne me semblent pas entièrement élucidés (par exemple les motivations qui ont conduit à la mise en scène de l’accident initial (à moins qu’une lecture superficielle d’une page de radotage m’ait fait zappé un paragraphe explicatif)

Moins captivant que Famille parfaite, qui ne révélait la solution de l’énigme qu’au terme d’un récit terriblement angoissant, on ressent la longueur du récit qui se traine et tourne autour du pot.



Contrairement à ce qu'on voit dans les séries où les experts exercent dans des labos dignes de stations spaciales, où chaque commando SWAT se balade avec 100 000 dollars d'équipement sur le dos, les enquêteurs du monde réel doivent surtout compter sur l'entraide... voire le système D

*

Je veux être heureuse. Je veux que le sourire de mon mari me réchauffe en dedans. Je veux pouvoir contempler le ciel d'été sans voir aussitôt les nuages qui pointent à l'horizon. Je veux pouvoir dormir d'un sommeil de plomb et me réveiller fraîche et dispose. 
Mais une femme revenue par deux fois d'entre les morts est incapable de faire tout cela.

*

Dans les séries policières, on vous présentait des enregistrements effectués par des caméras haute définition. On pouvait agrandir les images, les faire défiler une par une, zoom avant, zoom arrière. Il n'y avait qu'à se pencher pour lire la date limite de vente du pain de mie posé sur l'étagère derrière l'épaule du méchant.




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