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Le livre de Dina

Herbjørg Wassmo






  • Broché: 550 pages
  • Editeur : Gaïa (1 février 1994)
  • Collection : Roman
  • Langue : Français
  • Traduction (Norvégien) : Luce Hinsch
  • ISBN-10: 2910030059
  • ISBN-13: 978-2910030056












Même bien branché sur l’actualité littéraire, il arrive que l’on découvre à distance des oeuvres qui ont fait du bruit bien au delà de Landerneau. C’est le cas pour le Livre de Dina, début de la saga nordique de Herbjørg Wassmo. Et c’est une bonne surprise différée. Après un début peu clair, la magie opère et l’on se passionne pour l’héroïne

L’histoire est centrée sur la sulfureuse Dina, marquée à jamais par la mort de sa mère, dont elle est responsable. Cet événement tragique la hante à tout jamais et conditionne ses prérogatives de vie et de mort sur quiconque se dresse sur son chemin. Rien ne peut influer sur sa manière d’être, ni les conventions sociales, ni les états d’âme de ceux qui l’entourent. Son mariage marque la sortie de l’enfance, mais la rebelle n’intègre pas les codes établis, pour le malheur ou le bonheur de ceux qui la côtoient.

Dina livre un permanent combat intérieur, habitée par tous les défunts qui ont compté pour elle. Les rencontres, les décisions, les choix qui peuvent paraitre arbitraire pour son entourage, donnent lieu à d’intenses débats de conscience. Dina peut donner l’image d’une égocentrique dénuée de compassion, obéissant à d’impérieuses et secrètes injonctions. 

La nature est intimement liée au destin de la communauté, magnifiquement décrite et constituant à elle seule quasiment un personnage, influant sur l’ordre logique des saisons et infligeant ses contraintes aux humains soumis. 

Les dialogues sont percutants, aidés en cela par le style abrupt de l’expression de l’héroïne, peu encline à parler pour ne rien dire.

Cela suffit pour susciter l’envie de poursuivre la série avec le destin de Benjamin, l'enfant de Dina, qui découvre l’un des terribles secrets de sa mère




L'heure bleue était alors passée au blanc brumeux et les bruits de la ferme se transformaient en bourdonnement léger. Les ombres s'estompaient dans les coins comme des esquisses sur un vieux parchemin. Elles renfermaient des odeurs

Le chagrin, c'est les images qu'on ne peut pas voir, mais qu'il faut porter quand même

Les sons du violoncelle traversaient les portes, les fenêtres et les fentes. Se mêlaient aux rafales de vent qui allaient et venaient.
La pluie était une harpe d'eau qui jouait sa propre mélodie.



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