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Fendre l'armure

Anna Gavalda







  • Broché: 288 pages
  • Editeur : Le Dilettante (17 mai 2017)
  • Existe en version numérique
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2842639138
  • ISBN-13: 978-2842639136











Quand on aime les pavés généreux,  la nouvelle un genre moins attractif. A tort sans doute, car c’est un excellent moyen de découvrir la palette des capacités stylistiques de nos auteurs préférés (d’autant plus quand ils nous ont par le passer proposé de solides romans bien étoffés).

Anna Gavalda nous en fait la démonstration, avec ces sept extraits de vie, très différents les uns des autres dans leur contenu et leur style et le titre est nécessaire pour comprendre le lien, le fil rouge qui les unit. Les mots comme une armure, une digue, qui, par fortes tempêtes se laissera submerger par la houle.

La première narratrice est déroutante, par la vulgarité de ces propos, : la faille proviendra d’une rencontre improbable. Ce n’est pas l’histoire la plus accrocheuse, la gouaille un peu forcée de la narratrice faisant écran à la connivence.
Par contre, avec le récit suivant, plus sobre, le pari est gagné. Le temps d’une amitié éphémère, la digue est n’est pas seulement  ébréchée,  elle se rompt de part et d’autre et laisse la voie aux flots naguère contenus.
L’émotion peut alors se dire, et elle se partage avec le récit poignant du chien qui va mourir.
On  se laisse prendre au fast-food, mais chut!
C’est avec les points de vie que je me suis le plus facilement laissé embarquée , la loyauté d’un enfant ne peut laisser indifférent.
Le fantassin est ses doute la plus obscure, la plus complexe, dans la construction mais pas la moins tragique.


C’est une palette contrastée d’écriture et d’émotions que nous propose l’auteur, qui a déjà par le passé fait la preuve de  son talent variable : si j’ai adoré Ensemble C’est tout, Je l’aimais m’avais beaucoup moins séduite. Ici aussi on retrouve ces disparités. Ce n’est pas forcément une question de style : comme dans toute lecture, les points d’accroche se réfèrent à notre histoire personnelle et nécessiteraient des années d’introspection pour être clairement identifiés (inutile voire dangereux). Laissons nous juste émouvoir au gré des lignes.



Si j'avais su que je l'aimais autant , je l'aurais aimé encore davantage

*

Nous vivons une vie, nous en rêvons une autre mais celle que nous rêvons est la vraie.

*

Dans la pauvre guitoune, dans la vieille âme immature et dépenaillée qui me tient lieu de résidence principale, les livres, la culture, ça déblaie, ça étaye et ça monte des murs porteurs tous les jours depuis toujours






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