Abonnés

Comme une gazelle apprivoisée

Barbara Pym 







  • Broché: 336 pages
  • Editeur : Belfond (6 juin 2019)
  • Collection : Roman
  • Existe en version numérique 
  • Langue : Français
  • Traduction (Anglais) : Bernard Turle









Vieilles dentelles sans arsenic! C’est peut-être d’ailleurs ce qui manque pour que Comme une gazelle apprivoisée soit inoubliable. En l’état, c’est un équivalent de Clochermerle, version british, avec les rideaux faits pour être soulevés lorsqu’un mouvement est détecté chez le voisin, l’oeil exercé à détailler la tenue vestimentaire des passants, les interprétations incessantes des faits et gestes de chacun avec beaucoup de suppositions (BFM TV avant l’heure).

C’est qu’il date ce roman qui brosse le portrait de deux soeurs matures, célibataires mais néanmoins convoitées (plusieurs demandes en mariage auront lieu), et qui font malgré tout les difficiles : trop mous, trop typés, trop laïcs… les prétextes sont multiples pour refuser les propositions. 

L’ensemble manque de relief. Certes l’ambiance y est, mais le roman évoque plus une toile de fond, sur laquelle manque un événement marquant, un petit crime peut-être, ou un joli scandale, quelque chose qui apporte du piment dans la vie policée du village. 

Le sentiment d’ennui est pardonné en raison de l’ancienneté de la publication princeps, en 1950, et  on les excuse quand même ces demoiselles  condamnées à vivre dans leur époque sans avoir l’audace de bousculer les lois qui gouvernant la bienséance. 

Merci aux éditions Belfond. 

 #CommeUneGazelleApprivoisée #NetGalleyFrance






J'ai le sentiment que la littérature anglaise et la théologie peuvent se marier très 
harmonieusement, déclara Olivia avec une grande civilité. Je en manquerai pas d'encourager Edgar à composer des sermons plus littéraires.

*

Dans sa chambre, Belinda sortit sa robe de crêpe marocain bleu, le genre de vêtement
passe-partout qu’on appelle parfois de « mi-soirée ». Bien suffisant pour le vicaire, décida-t-elle, quoique, si l’archidiacre avait dû venir, elle eût sans doute opté pour sa robe de velours. Elle espérait vraiment qu’Harriet ne mettrait pas trop de rouge à lèvres ; c’était si inconvenant…

*

Belinda poursuivit silencieusement son tricot. La soirée semblait devoir ressembler à toutes celles où des vicaires étaient venus souper. Cette répétition avait quelque chose d’effrayant et de rassurant à la fois. Il était étrange qu’Harriet ait toujours eu un faible pour les vicaires. Ils étaient tellement infantiles, et leur conversation toujours si peu variée ! L’archidiacre, lui, au moins, était différent des autres.




Après des études d'anglais au St Hilda's College d'Oxford, elle compose un premier roman, Comme une gazelle apprivoisée, qu'elle achève en 1936, à l'âge de 22 ans. Malgré des tentatives répétées auprès de nombreux éditeurs, elle ne parvient pas à le faire publier. Ces refus ne la découragent pas assez pour l'empêcher d'entreprendre la rédaction de nouvelles et même d'un nouveau roman, Crampton Hodnet, qui connaîtra une publication posthume en 1985.
(Source Wikipédia)



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Article le plus récent

Le club des enfants perdus ⭐️⭐️⭐️⭐️

Articles populaires