- Broché: 352 pages
- Editeur : FINITUDE (3 janvier 2019)
- Existe en version numérique
- Langue : Français
Inspiré par les exploits sportifs de Dick Fosbury, le célèbre athlète qui reste associé au Fosbury flop, le saut en rouleau dorsal, Fanny Wallendorf écrit un roman étonnant.
Richard est un adolescent ordinaire, , qui ne brille ni par ses résultats scolaires , ni même ses résultats sportifs. On se demande même pourquoi il s’accroche à cette discipline qu’est le saut en hauteur, puisque malgré ses 1.93 mètres , il n’ « efface » jamais 1.62 mètres lorsqu’il saute en ciseau et la technique en rouleau ventral n’est guère beaucoup plus efficace. Jusqu’au jour où, sur son terrain d’entrainement en travaux, la présence d’une branche d’arbre et un accès modifié à la barre, le propulse dans cette position peu académique au dessus de la hauteur fatidique.
C’est ensuite le parcours du jeune champion qui sera abordé. Accepté comme boursier à l’université grâce à ses exploits et à sa progression fulgurante, il sera confronté régulièrement aux critiques voire aux moqueries des jurys ou de la presse. Ses piètres résultats scolaires risqueront de clore le débat et la guerre du Vietnam jette aussi une ombre sur sa carrière.
L’auteur insiste beaucoup sur la force spirituelle et les capacités de concentration de son personnage, qui pratique une sorte de méditation et trouve aussi dans la course à pied un refuge propice à la paix intérieure.
C’est intéressant sur le plan documentaire, j’ai tout appris de cette discipline qui ne faisait pas partie de mes préoccupations habituelles.
C’est écrit de façon simple et efficace, et la lecture est facile.
Expérience plutôt positive pour ce roman, sportif, lu avec un peu de culpabilité au fond d’un fauteuil alors que le personnage essaie de repousser les limites de ses possibilités
Pendant une seconde, il entrevoit la totalité de son parcours depuis une hauteur étrange, avant que la vision ne soit pulvérisée, et qu'il n'en reste qu'une braise qu'il tente vainement de retenir. Elle chatoie quelques instants en lui puis s'éteint, le rendant à son jour.
Fanny Wallendorf est la traductrice, entre autres, d'un recueil d'entretiens de Raymond Carver (Diabase 2014) et de la correspondance de Neal Cassady (Finitude, 2 vol., 2014 et 2015). L'appel est son premier roman.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire