Richard Powers
- Broché: 506 pages
- Editeur : Cherche Midi (5 septembre 2019)
- Collection : Lot 49
- Existe en version numérique
- Langue : Français
- Traduction (Anglais) : Jean-Yves Pellegrin
Découverte de l’écrivant et de son univers complexe et élitiste. Pour une élite dont je ne pense pas faire partie : beaucoup trop de références cryptiques, certaines faisant prendre conscience de passer à côté de quelque chose, d’autres encore plus ésotériques passant complètement inaperçues. Des notes en bas de page n’auraient pas été superflues. Auraient-elles été suffisantes?
Pourtant l’histoire est belle : celle d’un chirurgien pédiatrique ivre de fatigue et de dévouement, portant en lui une jeunesse au delà de l’ordinaire du commun des mortels, faite de multiples voyages et de rencontres édifiantes. Et d’une kiné survoltée, déterminée à lutter par tous les moyens pour la bande d’enfants au destin tragique, qui hante les couloirs d’un sordide hôpital public de Los Angeles.
La trame du roman est banale, mais le décor qui l’illustre est haute en couleurs, parsemée de contes et légendes universels, ayant pour point commun le rôle primordial des enfants : il en est ainsi de la légende du joueur de flûte de Hamelin, ou de la croisade des enfants.
Le résultat est un récit touffus, complexe, nécessitant des pauses pour reprendre son souffle ou tenter s’assimiler ce qui vient d’être lu. C’est une épreuve.
Conscience donc d’une valeur littéraire certaine, mais vécu de cette lecture comme d’un pensum.
Des voitures monte le bouillonnement qui cette nuit incarne l'accent rassurants et omniprésent du cœur du pays, ricanement aigu annonçant les dix dernières années de shopping avant la Liquidation totale.
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Kraft sais déjà comment il finira. Pire que le boucher végétarien, le prêtre agnostique, le professeur de littérature qui déteste les livres, le notaire contrefacteur. Sa destinée l'attend quelques marches en dessous du plus vil d'entre eux. Il a l'impression qu'il ne peut pas dérailler, il a déjà fait la moitié du chemin : le docteur hypocondriaque. Le bénévole misanthrope.
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On veut donc qu'il fasse l'expert, rien d'autre. Impossible d'échapper à l'ironie de la situation : il est assis enfin en face d'un minois qui lui promet tous les délices d'une évasion définitive, ses lèvres sensuelles savourent la sauce piquante, le persuade de parler. Mais parler boutique est la seule chose que Linda réclame. Vivante apothéose du beeper. Des tendances messianique ? Ça oui. Même le sexe, ultime refuge des hommes libres, vire à la simple campagne marketing, corrompu par l'altruisme.
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Chaque rasade rafraîchissante de produits de consommation doit être arrosée d'une dose cachée d'eau salée attisant le besoin qu'on promettait de satisfaire.
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Aiguillon verts et Masque noir, rats et félins anthropomorphes, femme chauve-souris… Toute la collection des indéboulonnable mais aussi quelques titres si obscurs qu'ils n'ont guère survécu à leur premier numéro, sans parler du rayon européen et sa poche impériale de résistance gauloise, les deux petits belges qui se fourrent sans cesse dans des guêpiers monumentaux et un reporter cosmopolite à houppettes qui a entre quinze et cent cinquante ans.
Richard Powers est un écrivain américain, né en 1957. Après des études scientifiques, il obtient un B.A de littérature. il écrit des romans explorant les relations entre sciences, technique et art.
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