Isabelle Aupy
Où il est question d’un vaisseau, d’un rafiot plutôt, un édifice brinquebalant, que les équipes successives ont rafistolé pour qu’il tienne la mer, mais avec des projets à court terme, de ceux qui alourdissent le chargement sans améliorer le fonctionnement. Et pourtant, les petites mains qui veillent au grain, celles qui connaissent mieux que quiconque les faiblesses et les changements de cap nécessaires pour que le voyage ait lieu. Jusqu’à quand ?
Une belle métaphore pour illustrer les absurdités du monde du travail, et les incuries d’un management qui ne connait rien au terrain.
Avec une bande de personnages hauts en couleur, l’histoire est tellement familière. Et l’issue aussi inquiétante que prévisible !
On soulignera le travail de la langue, qui transparait dans des dialogues vivants et drôles.
C’est court et efficace.
Une fable maligne et spirituelle, écrite avec beaucoup de savoir-faire, un coup de coeur !
128 pages Panseur 24 septembre 2024
N'ayant ni la nationalité, ni le bon drapeau sur son diplôme, le ministère avait trouvé comme solution de lui offrir un statut spécifique de « faisant fonction ». Terminologie intéressante qui ce n'est comme « un cul entre deux chaises bancales», du moins, selon le mot de Fatima. Car ce grade à part de « faisant fonction », s'accompagnait tout naturellement d'un salaire, à part lui aussi, « faisant fonction de salaire », comme elle disait, et qui avait légèrement fondu dans la manoeuvre.
*
Y avait pas à dire, pour Momo, les jeunes, c'était plus que c'était ! Ce qui constitue un des premiers symptômes de la transformation en ce qu'on appelle communément : « un vieux con ».
Isabelle Aupy, 35 ans, est kinésithérapeute à Bordeaux. L’âge du capitaine est son second roman .
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