- Broché: 496 pages
- Editeur : Belfond (8 janvier 2009)
- Langue : Français
- Traduction (Anglais) : Jean Léger
- ISBN-10: 2714444008
- ISBN-13: 978-2714444004
Epoustouflant, déroutant, foisonnant.
Certains critiques l'ont comparé à « La Conjuration des imbéciles ». On y retrouve certes ces personnages déjantés, asociaux et géniaux, mais l'écriture est ici virtuose : j'ai mis un mois à le lire, parce que je m'y suis promenée, (et c'est une longue rando, 500 pages écrites serrées) avec la certitude de nouvelles découvertes à chaque page tournée, non dans l'histoire (encore que l'on se balade d'Australie à Paris puis en Thaïlande et que les rebondissements sont nombreux) mais dans le style.
le pseudo-philosophe autodidacte qu'est le père du narrateur ne donne pas que dans la psychologie de bazar. C'est aussi une profonde réflexion sur le sens de la vie (ou de la mort ?).
Quant à la relation père-fils, c'est un filigrane permanent tout au long du roman.
Après un succès largement mérité pour ce premier roman, l'auteur se fait rare pour ne pas dire muet : dommage.
A lire et à relire
« Et tu peux aimer Dieu parce que tu apprécies la beauté de sa création, mais tu n'es pas obligé de croire en un personnage parce que tu es impressionné par l'auteur »
*
« Je ne peux pas me convaincre que l'âme n'est autre chose que le nom romantique que nous avons donné à la conscience afin de pouvoir croire qu'elle ne peut être ni déchirée ni tachée »
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« Si on leur avait dit qu'un cuistot aveugle qui m'avait pris pour une pomme de terre géante était en train de peler ma peau, ils auraient poussé des acclamations. Des acclamations ! Il semble que dans notre société le christianisme pioche allègrement dans la réserve de l' « il pour l'il » mais qu'il ait accompli peu de progrès dans l'application du pardon »
*
« J'ai tenté de m'enfoncer dans le sommeil, mais comme j'ai constaté que je n'y arrivais pas, j'ai tenté d'enfoncer le sommeil en moi. Ça n'a pas marché non plus. »
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