Michael Connelly
Il suffit d’un inspecteur obstiné, limite perfectionniste, d’une affaire non élucidée et d’une lutte de pouvoir politique pour réunir tous les ingrédients d’un polar. Il faut par contre le talent de Connelly pour que la mayonnaise prenne et que l‘on se délecte des rebondissements, que l’on tremble pour la survie de notre héros (même si l’on sait puisque ce n’est pas le dernier paru, qu’il se sortira de situations qui semblent sans issue), que l’on cherche avec lui les indices qui le mèneront à la solution.Les méchants sont bien méchants, les pourris bien pourris. Si l’on ajoute un peu de piment apporté par la mixité au travail, pouvant amener à effectuer quelques supplémentaires, et, on le sait bien, il faut se détendre aussi, une petite histoire sentimentale ne gâche pas l’ensemble.
Bien que je découvre Harry Bosch un peu tardivement (c’est heureux qu’il se soit suffisamment ennuyé lors de ses premiers mois de retraite pour avoir envie de reprendre son activité), j’ai apprécié le personnage et j’ai fort envie de remonter le temps pour en savoir un peu plus. Le portrait est esquissé très succinctement : je ne sais même pas s’il est barbu, si ses cheveux sont longs (s’il en a...). De même l’on sent qu’il existe un passif non négligeable dans son histoire amoureuse. Tout cela ne nuit guère à l’intrigue policière mais l’on se sent un peu exclu, comme lorsque dans une conversation entre amis, les autres parlent d’une personne que vous ne connaissez pas.
Un très bon moment de lecture pour ce polar tendance (enquêteur séduisant dans une histoire bien construite) qui justifie le succès de la série
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