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Le jeu de l''ange

Carlos Luis Zafon
























Nous voilà de retour à Barcelone pour de nouvelles aventures ésotériques en compagnie d’un jeune écrivain qui n’a de cesse de faire les mauvais choix dans sa vie professionnelle autant que privée. En psychiatrie on appellerait ça une névrose d’échec.

David, rescapé d’une enfance de misère, de solitude et de violence réussit malgré les contraintes que lui impose son milieu à faire son trou dans le domaine de l’écriture. En y entrant par la petite porte, comme petite main, jusqu’au jour où la chance lui permettra de faire connaitre son talent, et d’accéder à l’écriture créative. Mais le destin rode, et il tombe dans les griffes (très crochues) d’un être maléfique, qui le soumettra à sa volonté en exigeant de lui la rédaction d’un livre établissant les bases d’une religion nouvelle. Autour de ce couple maudit gravite une foule de personnages secondaires qui compliquent l’intrigue (amis, amours illicites, interdites, impossibles, famille, source de problèmes, personnages influents à la gloire déchue se croisent dans une danse fort macabre)

Si l’on est fan de cet univers, on retrouvera avec bonheur cette ambiance fantomatique, avec de très belles descriptions de paysages urbains au sein ce cette magnifique ville qu’est Barcelone. On retrouve également avec plaisir le libraire de L’Ombre du Vent. Mais le plaisir s’arrête là. Car cette fois on a l’impression d’une redite, en beaucoup plus pâle, comme ces pseudo-suites de films à succès, dont on exploite le filon jusqu’à épuisement. Le squelette du roman est beaucoup plus simple, voire simpliste, et à part quelques retournements de situation lié à la duplicité d’un personnage, le mystère est loin d’être épais.
Donc si je me résume
  • les plus : le décor, très comparable à celui de l’Ombre du Vent, très bien rendu, servi par une écriture évocatrice, prompte à susciter des images mentales hautes en couleur et rendant la lecture facile; les rares personnages récurrents qui font que le lecteur se sent chez lui; la bibliothèque des romans oubliés (tiens, cela me rappelle curieusement Jasper Fforde et son puits des histoires perdues!), le milieu de l'écriture, écrivains, éditeurs et libraires.
  • - Les moins : l’impression de déjà lu, en moins intense, les personnages caricaturaux, sans aucune nuance, l’apparition fugace de la mère du narrateur, pas exploitée, un démon d’opérette (même pas peur)


Il est donc fort probable que la prochaine production de l’auteur attendra sa parution en poche pour trôner sur mes étagères et boursoufler ma PAL, mais je ne la rejette cependant pas d’emblée



2 commentaires:

  1. Bonjour,

    Je découvre ce blog grâce à Babelio et je le trouve très esthétique.

    Pour en revenir au "Jeu de l'ange", je ne l'ai pas lu mais je partage le même avis : j'avais beaucoup aimé "L'ombre du vent" mais je crains que cet opus ne soit du réchauffé...

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