- GENRE : Roman Français
- EDITEUR :
A Vue d'Oeil - PARUTION :
15 Février 2012 - PRIX EDITEUR :
15€20 - PAGES : 196p.
- ISBN : 9782846666893
Beaucoup de commentaires ont déjà été émis avec pour point commun l’émotion suscitée par cette confession douloureuse d’un écrivain qui rit et tente de faire rire pour ne pas pleurer, et je ne peux que m’y associer .
On retrouve le style de Jean Louis Fournier, toujours aussi prompt à se saisir des malentendus, sous-entendus ou ratés involontaires de la communication : « Je ne comprends pas, c’est justement quand on a eu un grand malheur que j’on a besoin de voeux de bonheur, ceux qui sont déjà heureux n’en ont pas besoin». Que de paroles n’énonce-t-on pas sans réfléchir à l’impact qu’elles peuvent avoir, englués que nous sommes dans des automatismes de convenance!
Lorsque la vraie douleur survient, et que l’âme à vif est hypersensible à tout ce que vient lui rappeler son malheur, comme une peau écorchée ressent la brûlure au contact de l’eau, tout ce qui fait de nous un être vivant, rappelle la cruelle absence. Se réveiller le matin pour se souvenir que le pire est arrivé («Maintenant tous les matins je me réveille seul. Je ne me souviens plus tout de suite de la triste nouvelle, comme si tu remourais tout les matins»). Retrouver les objets désormais inutiles. Effacer le contact d’un téléphone («Voulez-vous réellement supprimer X»?). Revivre les rituels festifs . Ouvrir les courriers posthumes. Seul. Tout cela contribue a rendre l’existence pesante, injuste, et culpabilisante.
L’humour présent tout au long de ces pages a un goût amer. Cela revient à chercher du positif dans cette situation : plus de risque de maladie ou de vieillesse diminuée.
C’est un testament d’amour, magnifique et dérangeant, auquel il est difficile de rester indifférent
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