Tout a été dit sur l’oeuvre de cet immense écrivain, et beaucoup mieux que je ne peux le faire. Loin de moi l’idée d’analyser le pourquoi et le comment d’un écrit aussi mythique. Je veux simplement dire le plaisir que l‘on peut éprouver à parcourir ces longues phrases d’une musicalité unique, chargées d’un contenu émotionnel et sensuel qui ne peut émaner que d’une âme extrêmement sensible et capable d’un sens de l’observation inégalé.
Et cela se mérite. J’ai le souvenir de multiples tentatives pour essayer de passer les premières phrases, celles là même qui aujourd’hui m’enchantent. Et puis un jour, à force de persévérance, la clé de la compréhension vous donne accès à cet univers unique.
C’est une seconde lecture pour ces premiers tomes, mais cette fois avec l’intention d’aller jusqu’au bout. Remettre à plus tard, quand on aura le temps, crée le risque de passer à côté. Alors en route pour la Normandie du début du 20è siècle, ses manoirs peuplés de duchesse et ses salons où il faut se montrer. Le jeune Marcel, qui se couchait à l’époque où débute le récit, très tôt, découvre et analyse avec une grande méticulosité les moeurs sociales de son entourage proche, s’imprégnant comme une éponge sèche de tous les commentaires et conduites de sa famille et de ses relations. En profonde communion avec le nature, Marcel est un solitaire, qui commence cependant à s’émouvoir sous l’emprise des affres hormonales de l’adolescence lorsque des jeunes filles pénètrent dans son périmètre de sécurité. C’est aussi dans ce volume que l’on peut déguster l’épisode de la fameuse madeleine. Y apparaît le personnage de Swann, dont l’ambiguité fascine le jeune Marcel.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire