- Broché: 87 pages
- Editeur : LES LIENS QUI LIBERENT EDITIONS (5 octobre 2013)
- Collection : LIENS QUI LIBER
- Langue : Français
- ISBN-13: 979-1020900609
- ASIN: B00CQHSYXU
- Exite en ebook
Chaque année qui passe apporte son lot d’innovations scientifiques et technologiques, que ce soit en médecine, en informatique ou dans le domaine plus sulfureux des nanotechnologies, toutes ces avancées se potentialisant pour créer des nouveautés époustouflantes, avec pour revers de faire apparaître autant de vides juridiques qui nécessite de se reposer sans cesse les questions fondamentales : qu’est-ce qu’être humain?
C’est l’objet de ce croit essai, écrit de main de maître par Jean-François Mattéi (pour le texte) et Israël Nisand (pour la préface), qui non seulement posent les bonnes questions mais apportent des explications raisonnées et argumentées aux débats éthiques .
Est-on propriétaire de son corps? A qui appartient-il après la mort? mêmes questions pour les pièces détachées que sont les organes?
Tout se travail de recherche n’étant pas corrélé à une entreprise de philanthropie, c’est le commerce et le profit qui constituent le carburant de cette machine infernale. Toujours plus d’argent réparti entre toujours moins de bénéficiaires :
« Aujourd’hui 300 néotènes* possèdent un patrimoine égal à celui de 3 milliards de leurs semblables »
C’est aussi cet aspect que doivent maitriser les décideurs des chartes garants des bonnes pratiques, qui ont ainsi clairement affirmé l’impossibilité de déposer des brevets pour toute découverte concernant le génome.
Nous sommes ainsi protégés sur le papier de prédateurs avides, mais ce sont autant de tentations pour contourner ces balises et proposer à l’humain naïf et apeuré par la conscience inéluctable de son destin des rêves d’immortalité de de jouvence éternelle. D’autant que ce naïf est facile à éblouir par du clinquant de pacotille :
« Le monde des néotènes* est devenu un gigantesque « drugstore » où les grands avides qui le mènent exploitent l’âme de manière industrielle et l’épuisent dans des jouissances à deux sous »
Rédigé dans une langue dont l’élégance n’est pas antonyme de clarté, le texte joint l’utilité (de la réflexion) au plaisir (du style).
* néotènie : renvoie à l’immaturité de l’organisme humain à la naissance
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