- Broché: 189 pages
- Editeur : Philippe Picquier (22 janvier 2009)
- Collection : GRAND FORMAT
- Langue : Français
Traduction (Japonais) : Sylvain Carbonnel
- ISBN-10: 2809700788
- ISBN-13: 978-2809700787
Hiromi a seize ans. Les fringues, les parfums, les bijoux sont au centre de ses préoccupations. L’argent de poche que lui octroie sa mère n’y suffit pas. Alors, comme pour ses copines, la tentation est grande de répondre à la demande d’hommes de tous âges et de toutes conditions, qui veulent acheter sa jeunesse. Insatiables ou laissés pour compte, le danger est sous-jacent. Et le premier pas coute. L’éblouissement créé par un bijou, une bague de 1000 euros, fait tomber ses derniers scrupules. Les offres sont multiples, l’erreur peut être fatale…
Murakami Ryu aborde ici un sujet en cohérence avec la thématique de ses publications. La prostitution des jeunes filles collégiennes ou lycéennes au Japon est un phénomène courant et inquiétant au regard des motivations des jeunes filles : il ne s’agit pas de survie, de situations de détresse financière, mais juste d’un attrait quasi-pathologique pour des objets de luxe!
L’auteur dénonce ce fait de société à la manière d’une mise en garde, en soulignant les dangers potentiels du procédé. Car parmi ces messages témoignant de solitudes urbaines , se cachent aussi de véritables traquenards issus de détraqués, souvent les plus aptes à ferrer leur proie via des demandes anodines. Lorsque le pervers se dévoile, il est trop tard.
Ce roman paru en 1996 au Japon, n’aura été traduit et édité en France qu’en 2009, alors que le phénomène commence à faire parler de lui en Occident, même si la finalité qui apparaît sous nos contrées est moins futile : nécessité de financer ses études, de payer son loyer et de manger.
Le style d’écriture peut surprendre. Si les listes de DVD d’un vidéo club permettent de passer rapidement et de raccourcir le temps de lecture, l’absence de transition entre dialogues et bruits de fond, messages et intrigue principale, peut être déroutante. C’est une pseudo-modernité d’écriture qui peut agacer.
Le message est clair, bien analysé, et résonne comme une leçon de morale, sans doute insuffisante pour enrayer la tendance
Je ne sais pas pourquoi, je n'ai jamais rien lu de cette auteure, et j'ai même certains a priori complètement idiots dessus.
RépondreSupprimerTa chronique me donne envie de la découvrir, merci!!
C'est aussi mon premier, prêté par une amie, sans laquelle je n'aurai pas eu l'idée de m'y mettre, selon la stupide hypothèse qu'il n'y aurait pas de place pour un deuxième Murakami dans mon ile déserte de lectrice...
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