- Broché: 136 pages
- Editeur : Seuil (1 octobre 2015)
- Collection : Cadre vert
- Existe en version numérique
- Langue : Français
- Traduction (italien) : Nathalie Bauer
- ISBN-10: 2021220745
- ISBN-13: 978-2021220742
Ce récit qui prend des allures de roman, constitue un hommage posthume, rendu à Babette, alias Madame A, qui partagea pendant quelques années la vie du narrateur et de sa famille, à la façon de ces personnes qui semblent faire partie du clan, tant elles ont eu accès à l’intimité d’une vie familiale, embellissant le quotidien dont elles règlent les corvées matérielles, tout en créant des liens indélébiles.
C’est le portrait d’une belle personne, dont hélas on fera connaissance tardivement alors que la maladie rythme ses journées entre souffrance native et souffrance induite par un piètre espoir de survie.
Contrairement aux émotions que suscitent les personnages forts de La solitude des nombres premiers, ici la magie ne fonctionne pas. Et ce n’est pas dû à l’écriture, qui reste somptueuse. Mais le récit ressemble à une lettre d’excuse de quelqu’un qui a raté l’heure de la cérémonie d’adieu.
Absent aussi le petit garçon de huit ans qui fût l’objet de tant d’affection pour cette femme, et dont le témoignage aurait pu rendre le propos plus intense.
Enfin on peut se demander ce que vient faire le lecteur dans cet hommage posthume raconté sur le mode autobiographique : pris en otage d’un propos qui peut s’apparenter à un exutoire.
On reconnaît la « patte » de l’auteur à travers les allusions aux mathématiques, mais on ne retrouve pas les émotions que l’auteur avait si bien su convoquer précédemment.
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