- Broché: 592 pages
- Editeur : Bayard Jeunesse (11 mai 2016)
- Collection : BAY.M.PEREGRINE
- Langue : Français
- Traduction (Anglais) : Sidonie Van den Dries
- ISBN-10: 2747061817
- ISBN-13: 978-2747061810
La dernière page de la trilogie tournée, on garde espoir qu’une suite puisse voir le jour : après tout, tout est possible avec une assemblée de particuliers.
On a donc rejoint nos héros Jacob et Emma (sans oublier Addison, ce fameux chien surdoué, à qui il ne manque même pas la parole ) à Londres, en assez fâcheuse posture, à la recherche de leurs amis enlevés par les Estres. C’est en compagnie du sinistre et mystérieux Sharon, qu’ils vont , tels des héros de la mythologie traverser une sorte de Styx, pour arriver en enfer : au coeur de l’Arpent du diable, des bas-fonds londoniens qui ferait passer le décor des romans de Dickens pour un parc d’ attraction familial. Ça pue, c’est moche, c’est hyper-dangereux, et les deux enfants ont bien du mal à faire le tri parmi les énergumènes qu’ils croisent.
On est soulagé lorsqu’ils trouvent refuge chez Bentham, qui semble partager le même but qu’eux : lutter contre l’infâme Caul, responsable de tous leur malheur. De plus le lecteur peut respirer deux minutes pendant que les enfants se reposent, se restaurent (ça , c’est rare au cours des 500 et quelques pages du roman), pour mieux rebondir sur la plus dangereuse des aventures auxquelles ils sont habitués : le combat pour préserver la bibliothèque des âmes, que convoitent les affamés de pouvoir.
Autant dire que le rythme est impitoyable tant pour les héros que pour le lecteur : pas de pause, pas de répit, les péripéties se succèdent tambour battant, on n’est rassuré sur les chances de survie des particuliers que par l’épaisseur des pages qui restent !
Ce troisième opus est aussi bon que les premiers, ret éjouira aussi bien les ados que les lecteurs plus matures qui ont apprécié les deux premiers tomes : pas de lassitude, l’auteur assure avec brio et sans baisse de forme une suite cohérente (si l’on peut parler de cohérence dans ce monde magique), fidèle aux contraintes qu’il s’est imposé de jalonner le récit des témoignages photographiques désuets, qui sont en grande partie responsables du charme de cette oeuvre.
Sans oublier, que la lectrice numérique que je suis, a succombé à la beauté de l’édition : papier de qualité, typographie originale et élégante, ces livres sont de beaux objets . On peut se débarrasser de la couverture du premier tome qui fait allusion au film de Tim Burton, qui rompt avec l’harmonie de la trilogie. Film que j’ai plutôt apprécié, mais la couleur et le décor sortis de l’imagination du cinéaste ne collent pas avec cet univers désuet en noir et blanc qui fait le charme de cet univers.
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