Laurent Petitmangin
- Broché : 187 pages
- Existe en version numérique
- Éditeur : Manufacture de livre éditions (20 août 2020)
- Langue : Français
Sur le ton de la confidence, comme on s’épancherait sur l’épaule d’un vieil ami, devant un verre ou à la lueur d’un feu de cheminée, le narrateur nous conte son histoire, qui commence par le drame vécu après des mois d’allers et retours à l’hôpital, lorsque la maman s’en est allée. Le laissant seul avec deux bons petits gamins, Fus, le champion de foot et son petit frère. Il a fait ce qu’il a pu, organisant ses journées entre le boulot, l’école, la maison et le foot. Et pourtant il n’a rien vu venir, avant que Fus n’arbore à son cou un bandana orné d’un symbole funeste, un symbole inacceptable pour ce père qui croit de moins en moins mais encore quand même sur le fond, aux valeurs de la gauche. Le fossé se creuse entre lui et le fils passé à l’ennemi, jusqu’au drame.
C’est un récit bouleversant. La détresse de ce père qui assiste peu à peu à ce qu’il n’imaginait même pas un instant pour son gamin. La drogue, l’alcool, pourquoi pas, mais ça, c’est ce qui pouvait arriver de plus abominable. Et pourtant, l’amour qu’il éprouve pour lui est au-delà de cet affront. Prêt à le soutenir jusqu’au bout.
L’écriture rend parfaitement le ressenti de ce père brisé, bafoué dans ses valeurs, écartelé entre son amour et ses convictions et malgré tout aimant.
Lu en quelques heures sans pause, ni répit. Coup de coeur de cette rentrée.
Il rentre chez Air France, société pour laquelle il travaille encore aujourd’hui. Grand lecteur, il écrit depuis une dizaine d’années.
Laurent Petitmangin a obtenu le prix Stanislas 2020 du premier roman pour "Ce qu’il faut de nuit", premier roman sensible et puissant sur l'amour filial, l'engagement politique qui peut conduire au pire.
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