P.D. James
- Broché : 72 pages
- Existe en version numérique
- Éditeur : Fayard (4 novembre 2020)
- Langue : Français
- Traduction (Anglais) : Anne Durban
#Leplusnoirdescrimes #NetGalleyFrance
Cet inédit d’une grande dame du polar, P.D James, est publié alors que l'on célèbre le centenaire de sa naissance.
C'est une nouvelle d’une vingtaine de pages.
Un ex-souffre douleur voue une haine féroce au cheffaillon de ses années de collège, qui lui accordait parfois ses faveurs pour mieux l’humilier. Des années plus tard, le tortionnaire à qui tout réussit, continue à parader entouré d’une cour d’admirateurs cupides. Mais l’heure de la vengeance a sonné, le crime parfait est programmé.
Au terme de cette nouvelle, qui malgré sa brièveté, contient tous les ingrédients d’un bon suspens, on découvre un essai de l’auteur, sur ce qui fait un bon polar. Elle y évoque les grandes dames du genre, Dorothy L. Sayers, Margery Allingham et Ngaio Marsh, sans oublier la reine du genre Agatha Christie.
Suivent une évocation des principaux ouvrages avec un résumé et leur référence.
C’est intéressant quand on connait et apprécie l’auteur et son oeuvre, mais c’est aussi une mise en bouche qui peut donner envie de la découvrir . Ses polars offrent toujours une intrigue complexe tout en proposant l’exploration minutieuse d’un milieu social et une bonne étude psychologique des personnages.
Lorsque vous lirez ces mots, je serai mort. Depuis combien de temps, ça je ne peux pas le dire. Je vais déposer ce document dans la chambre forte de ma banque avec pour instruction de l’expédier le premier jour ouvrable après mon enterrement au journal qui aura le plus gros tirage à ce moment-là. Je n’ai qu’un seul regret : je ne serai plus présent pour savourer ce triomphe rétrospectif. Mais c’est sans importance. Je le savoure chaque jour de ma vie. J’aurai accompli ce que je m’étais juré de faire à l’âge de douze ans, et le monde en sera informé. Cela ne passera pas inaperçu, croyez le bien.
*
« Plus que tout autre sujet, la mort semble fournir à l’esprit anglo-saxon une intarissable source de plaisirs innocents. » C’est ce qu’écrivait Dorothy L. Sayers en 1934. Bien entendu, elle pensait au meurtre ; toutefois pas aux meurtres sordides, malpropres et quelque fois pathétiques de la vie réelle, mais aux histoires bien plus élégantes et mystérieuses concoctées par les auteurs de romans policiers. De plus, si l’on en juge par la popularité universelle du genre, les Anglo-Saxons ne sont pas seuls à partager cet enthousiasme pour le plus noir des crimes. Du Groenland au Japon, des millions de lecteurs se sentent tout à fait chez eux dans le sanctuaire étouffant de Sherlock Holmes au 221B Baker Sreet, dans le charmant cottage de Miss Marple à St Mary Mead et dans l’élégant appartement de Lord Peter Wimsey2 sur Piccadilly. Rien de tel qu’un puissant mélange de mystère et de violence pour unir l’humanité entière.
Phyllis Dorothy James dite, P. D. James, née le 3 août 1920 à Oxford et morte le 27 novembre 2014 dans la même ville, est une écrivaine britannique notoire, autrice de romans policiers.
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