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Barré ⭐️⭐️⭐️⭐️

 François Clapeau





  • Éditeur : J'ai lu (17 février 2021)
  • Langue : Français
  • Poche : 224 pages












On en connaît des enquêteurs abimés, dépressifs, alcooliques, suicidaires, certains séries télévisées les installent même dans un fauteuil roulant, mais mener une enquête depuis un lit de réanimation, ça, c’est une première ! 


Il faut dire que Donat, au cours d’une planque,  a commencé à ressentir les premiers signes d’une atteinte neurologique grave,  le syndrome de Guillain Barré, qui l’a réduit à un corps dépendant de machines sonores et de cathéters plantés dans ses veines pour assurer ses besoins nutritifs. 



Donc,  non seulement le voyou qu’il traquait court encore , mais il commet un crime lors d’un braquage. Mais ce n’est pas tout, un second meurtre vient troubler la tranquillité habituelle des habitants de Limoges !


Privé de ses muscles mais pas de son cerveau ( dans une certaine limite, dépendante de la dose des calmants et drogues neurotropes qu’on lui administre), il réussit à orienter ses collègues sur des pistes intéressantes.



C’est truffé de données médicales qui montrent les connaissances scientifiques affutées de l’auteur, ainsi  qu’une certaine expérience de l’ambiance d’un service de réa. 


L’enquête tient la route, avec son lot de suspects et des hypothèses multiples qui peu à peu se resserrent pour approcher la vérité. 



Très agréable roman policier pour lequel je remercie Babelio et les éditions J‘ai lu.










- Mais tu n'es pas du tout breton.


– Si, Nantes est  en Bretagne. En plein centre-ville, il y a le château des ducs de Bretagne. C'est là qu’Anne de Bretagne est née.


Poussant la provocation, elle sourit et relance d’un ton badin :


– Mais toi tu ne viens même pas de Nantes… Pornic, c'est encore plus loin, c'est même en Vendée non ?


*


Comment ce liquide marronnasse a-t-il pu rencontrer un tel succès planétaire ? Aurélie fixe son verre de Coca-Cola en faisant tourner les glaçons naufragés qui flottent à la surface, comme elle manipulerait un bon whisky pour en dégager les arômes. Elle ne sent qu'un parfum chimique est sucré qui l’écoeure.


*


La tête lui tourne, il devient fou. L'arrivée d'un korrigan dans sa chambre lui donnerait un sentiment de normalité. Mais le tueur est partout, et l'instant d'après il n'est nulle part. Cette chambre est-elle réelle ? Elle ressemble depuis toujours à une chambre funéraire, et il ne s'étonnerait pas d'avoir déjà une étiquette à son nom accrochée à un orteil. Il voudrait se pincer, souffrir vraiment, ressentir la douleur, ressentir la vie. Mais il ne ressent plus rien. La porte s'ouvre encore.







François Clapeau est journaliste, spécialisé dans le domaine de la santé, titulaire d'un Executive Master Gestion et Politiques de Santé à Sciences Po. Il a participé à l'écriture d'un guide de communication entre soignants et il est membre du groupe Facteurs Humains en Santé. Il est également guitariste du groupe rock Dumont d'Urville. Après Damage Control et  Playoffs, Barré est son troisième roman





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