Dimitri Rouchon-Borie
- Éditeur : Le Tripode (7 janvier 2021)
- Langue : Français
- Broché : 237 pages
- Première Sélection Prix Orange
J’ai éprouvé quelques réticences avant de me plonger dans ce roman à l’écriture d’emblée particulière. Après un premier échec, la deuxième tentative sera la bonne et l’ensemble sera dévoré avec avidité .
Il faut dire qu’il est difficile de ne pas éprouver une empathie immédiate pour ce pauvre gamin maltraité au point de ne pas connaître son propre prénom lorsqu’il rejoint les bancs de l’école.
Ce fait témoigne des violences psychologiques, des graves manquements éducatifs, mais ce n’est qu’une partie de ce qu’il a subi, parce que très vite le pire lui sera infligé.
Le narrateur s’adresse au lecteur de la prison où il est enfermé pour des faits que l’on découvrira peu à peu. Et par ses écrits on comprend le cheminement de ses pensées, qu’il a parfois du mal à exprimer tant son « parlement » est défectueux, faute d’avoir été nourri. Ce qui est certain, c’est qu’il est convaincu d’être possédé par le Démon, celui qui sur la Colline aux loups armait la folie de son père et qu’il est persuadé d’avoir reçu en héritage.
J’ai été terriblement remuée par ces confidences maladroites, par le récit du calvaire et le parcours sans espoir de rédemption. Les carences affectives et éducatives ont laissé des traces profondes qui sont superbement illustrées par cette écriture chaotique.
Ce qui était parti pour être un rejet est finalement devenu un coup de cœur .
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