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La maison des solitudes ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️

 Constance Rivière




  • Éditeur ‏ : ‎ Stock (25 août 2021)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Broché ‏ : ‎ 234 pages
  • #Lamaisondessolitudes #NetGalleyFrance 






Il n’a pas fallu de nombreuses pages pour que je sois totalement captivée de ce roman.

Pourtant les premières lignes m’ont un peu effrayée, une histoire de grand-mère, hospitalisée pour insuffisance respiratoire d’origine virale et interdite de visites : trop souvent entendu et lu au cours de l’année précédente. Mais rapidement, l’acharnement de cette femme qui fait le siège de l’hôpital pour tenter d’accéder à son aïeule, fait pressentir quelque chose de peu banal dans leur relation. Et cette histoire, qu’elle connaît bien sûr, la narratrice nous la distille au compte-goutte, alternant présent douloureux et passé à énigme.


C’est ainsi que trois générations de femmes se sont succédées, unies par un secret enfoui au fond d’un grenier, d’accès interdit comme la pièce fermée de Barbe-Bleue.


Si le thème n’est pas nouveau, et très exploité en littérature, le rythme du récit entraine une addiction incroyable et il est très difficile de le lâcher . La substitution des rôles induite par les mères blessées au plus profond d’elles-mêmes crée une dynamique particulière , qui explique aussi l’attachement de la narratrice. 


Et puis il y a cette maison, le berceau de l’enfance, l’écrin de souvenirs heureux, mais aussi un mal-être, une inquiétude sous-jacente, que le silence des adultes ne parvient pas à effacer. 


Le chagrin, la culpabilité, l’ombre omniprésente qui souligne l’absence, tout cela fait la trame d’une belle histoire d’amour entre deux femmes qu’une génération blessée sépare pour mieux les unir.


Merci à Netgalley et aux éditions Stock



Accumuler des souvenirs, rassembler les possibilités d'évocations futures à l'égard d'un morceau de musique, d'un paysage, d'une situation qui dans quelques années ne me touchera plus guère, et ce que je m'étais donné tant de mal à conserver, accepter qu'il se dissipe sans regret. Celui qui tient un journal oublie toujours la leçon fondamentale : ce n'st pas le temps qui change, mais nous. Aussi qui voudrait se garder à lui-même à travers son journal éprouverait une déception singulière.

Constance Rivière est une haute fonctionnaire et militante politique française. Après Une  fille sans histoire (2019)  La Maison des solitudes est son deuxième  roman. 





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