Matthieu Zaccagna
Un roman court, qui frappe dès les premières phrases par le rythme, celui des mots qui se calent sur les foulées, rue après rue, parfois dopées par la folie d’un skateur, toujours guidée par l’ivresse, de la vitesse, du danger, de la souffrance, pour en masquer une autre, insidieuse, inéluctable, celle de la haine d’un père à moitié fou.
Les mots sont là pour conjurer la peur, pour dire une histoire, hélas recommencée, et les ruses dérisoires pour s’en protéger.
C’est à demi-mot, au gré du récit des distances courues que la tableau se construit, et que l’indicible se dit.
Récit puissant, marquant, qui prouve s’il en était besoin la force de l’écriture pour se reconstruire malgré des fondations fragiles et douloureuses.
Premier roman qui révèle une force d’écriture, à suivre.
144 pages Notabilia 6 janvier 2022
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