Samuel Corvair
Les premières pages sont énigmatiques. On est dans le vif du sujet sans que les personnages aient été présentés. On pressent les drames futurs mais il faudra attendre quelques chapitres avant de comprendre. Dag, le narrateur, musicien, orphelin d’un père qui lui a caché sa part d’ombre, se laisse séduire par une californienne, qu’il suivra en Amérique, sans se douter qu’il y vivra une terrible histoire de traque et de menace vitale, poursuivi par un tueur prêt à tout pour récupérer l’amour de sa belle.
La première partie est un peu confuse, la valse des personnages donne le vertige. Le rythme change lorsque Warren le tueur entre sur la piste. Le roman évolue en thriller, qui n’est pas sans rappeler les premiers romans de Douglas Kennedy, que l’on lisait la boule au ventre dans une frénésie de pages tournées.
Derrière ce récit palpitant, le rêve américain, ou du moins ce qu’il en reste, transparaît en filigrane.
Quelques difficultés ce compréhension ont retardé mon adhésion à l’histoire, peut-être dues à l’écriture, surtout dans a première partie, avec des formules un peu sibyllines.
On est rapidement happé par la partie américaine.
Premier roman marquant et bien conduit.
352 pages Plon 25 Août 2022
Qu'est-ce que l'ambition sinon de vivre heureux, libre et en bonne santé ? Les idéaux s'éffritent, sauf ça.
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La guerre entre lui et nous a fait des ravages. Dans tous les cas, y compris celui de Warenn qui a sacrifié son père. Le résultat est un champ de ruines qui s'étend à perte de vue.
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La marque des tueurs est liée à la première fois où tout a basculé. Mobile noyé au milieu de petites humiliations accrochées l'une à l'autre, telle des wagons de haine ordinaire, qui se révèle aussi évident qu'une formule magique.
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Aujourd'hui que reste-t-il du rêve américain ? Des promesses non tenues. De la souffrance, du sens, des larmes, à cause de la bêtise humaine qui se propage partout comme les feux en Californie.
Samuel Corvair est diplomate et musicien. Il nous livre avec ce premier roman sa vision fantasme des États-Unis d’hier et d’aujourd’hui .
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