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Laisse aller, c'est une valse ⭐️⭐️⭐️

 Delphine Plisson












Elle est pleine d’entrain et de joie de vivre cette quinqua dynamique, qui a essuyé quelques revers sentimentaux et professionnels au cours de ses cinq décennies actives. Le bilan était plutôt positif : elle avait réussi à créer une entreprise qui lui ressemblait, un lieu convivial et défiant la grisaille du quotidien, nommé Au bon plaisir et proposant aux chalands de victuailles de qualité. Elle avait pour cela dû braver les airs obliques des banquiers sans qui l’affaire ne pouvait voir le jour, et elle avait réussi. Est-ce l’ambition, la folie des grandeurs, de mauvais conseils ou tout simplement les circonstances (quoique de pire qu’une pandémie ou qu’une bande de gilets jaunes perdus dans la capitale pour ruiner une recette de Noël ?), mais Au bon plaisir 2 a été un mauvais calcul. Les dés sont jetés. Après un rachat calamiteux et malhonnête, tout s’achève. 


Une gentille chronique pleine d’humour et d’autodérision, qui n’hésite pas à fustiger les âpres au gain qui détournent leur regard de l’humain, et ne voient le monde qu’au travers un filtre en forme de devise monétaire. 


« si le banquier n'a pas vraiment de questions, dites donc ça a l'air formidable tout ça, je vais regarder votre dossier et je reviendrai vers vous, on sait qu'on peut ranger la petite carte de visite du monsieur dans la boîte des gens qu'on ne reverra pas »


Les drames ont laissé des traces, une thérapie est en cours depuis longtemps, l’occasion de mouvement se moquer gentiment de l’art de la psychanalyse.


C’est aussi l’occasion de revenir sur la famille, les amis, les amours, les échecs et les moments de bonheur.


Le style est alerte, enjoué  et nous entraine dans le sillage de cette battante, prête à en découdre, à cinquante ans, on en a vu d’autre.  Pas non plus d’autoflagellation, ni de doigts pointés vers l’injustice de la vie, on n’est pas dans le larmoiement. Positive attitude.


Inspirée de sa propre expérience, Delphine Plisson nous propose un roman léger sur le dur monde des affaires. C’est court, pas d’ennui en perspective.Un bon moment de lecture.


Merci à Netgalley et aux éditions Lattès pour ce service de presse. 


160 pages Lattès 30 avril 2025

#Laisseallercestunevalse #NetGalleyFrance







Le psy me demande si le GrosIndustriel me fait penser à quelqu'un. Dans la bouche d'un psy, il ne s'agit pas d'un vrai jeu. Sans vouloir me vanter, comme ça fait vingt cinq ans que je suis en thérapie, je sais d'avance que la réponse est soit mon père soit ma mère. Je sais même que dans mon cas, j'ai de bonnes chances pour que la bonne réponse ce soit les deux parce qu'en terme d'ascendant, j'ai été gâtée y a pas à dire.


Delphine Plisson 


Entrepreneuse, Delphine Plisson est diplômée d'un master 2 de l'École supérieure de gestion (1991-1994). 


Après une carrière de 20 ans dans la mode, elle a tout lâché pour réaliser son rêve: ouvrir un grand magasin d'alimentation générale proposant les meilleurs produits du terroir. 


En 2014, elle a fondé l’épicerie-restaurant Maison Plisson à Paris, le premier lieu de vie et la première marque entièrement dédiés aux meilleurs produits alimentaires français et européens, qu’elle a quittée en décembre 2024. 


Elle est fondatrice de Stallone, agence en stratégie de marque et de communication. "Laisse aller, c’est une valse" (2025) est son premier roman.




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