Benjamin Stevenson
Ce Noël caniculaire se déroule en Australie. Avec un premier meurtre dans des circonstances étranges, qui font évoquer une mise en scène pour désigner un coupable trop évident : Erin se réveille les mains en sang, avant de découvrir son mari assassiné à l’étage inférieur. Le narrateur, qui est aussi l’enquêteur et le guide pour aider le lecteur à s’y retrouver parmi les indices et reconstituer le déroulement des faits, est aussi l’ex de la suspecte.
Avant de mourir, l’homme avait contacté la police pour avertir qu’un meurtre allait être commis. Le sien ou celui qui va ôter la vie le lendemain au magicien vedette d’un spectacle ?
Un soin particulier est apporté à l’édition de ce roman, tout à fait en accord avec le thème. Des pages illustrées de flocons de neige, et surtout un calendrier de lavant, dont chaque case est censée s’ouvrir sur un indice. Le cadre est revendiqué :
« c'est un honneur, d'une certaine manière, de faire mon entrée ici dans le très estimé panthéon des « épisodes de Noël ». Une tradition ancestrale dans laquelle nos personnages de séries préférées enfilent des bottes rouges et suspendent des branches de gui au plafond. ».
Malgré la brutalité des deux meurtres, on est quand même dans une ambiance de cosy mystery, ou de « roman à énigme fair play comme l’intitule le narrateur dans le prologue.
Tout au long du déroulement de l’intrigue, ce narrateur interviendra pour justifier l’utilisation de tel ou tel artifice dans le roman policier en général, tout en se justifiant lorsqu’il y a recours. On se démarque clairement du polar réaliste, la comédie est bien présente.
De nombreuses allusions à la construction des séries où les mêmes procédés sont présents (comme le deuxième meurtre juste avant la coupure pub !)
Beaucoup d’humour et d’autodérision donc dans ce roman plutôt sympathique, pas si facile que ça à résoudre même après avoir mangé tous les indices non chocolatés !
Merci à Netgalley et aux éditions Sonatine
208 pages Sonatine 16 octobre 2025
#TouteslesfêtesdeNoëlcommencentparunmeurtre #NetGalleyFrance
Vous pensez vraiment que c'est cette machine qui a tué Rylan ? Le couperet était en papier.
Tout comme la déclaration d'indépendance et la Bible, le papier a tué plus de gens que n'importe quelle lame
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La présence de jumeaux, né considérée comme un procédé malhonnête que si le lecteur n'est pas informé dès le début du récit. Ceci afin de le protéger de l'échange, tant redouté.
Né en Australie, Benjamin Stevenson est stand-upper et romancier.


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