Gabriel Garcia Marquez
Ce recueil de 7 nouvelles nous emmène en des contrées indigentes, bercées par le murmure de la mer toute proche, tout à tour messagère, sépulcre ou matrice.
L’on y rencontrera un ange vétéran, maculé de fientes, on y flairera un parfum de rose venu du large, on y admirera un mort si beau que toutes les femmes se pâmeront en le contemplant, un sénateur cacochyme que l’amour condamnera plus vite que la maladie, un vaisseau fantôme, un marchand de miracle éclipsé par son élève, tous au rendez-vous dans la nouvelle qui donne le titre à l’ouvrage. Erendira est une jeune fille naïve poursuivie par le vent du malheur, et soumise à une despotique et vénale grand-mère. Celle ci la contraindra à se prostituer pour s’acquitter de l’immense dette résultant de l’incendie accidentel de sa propriété. Les deux femmes cheminent à la recherche du client : c’est à cette occasion qu’elles croiseront ces êtres que les nouvelles précédentes nous ont rendu familiers.
Servies par une écriture riche et poétique, les nouvelles sont de petits bijoux littéraires à déguster sans modération. c’est un univers féérique que je qualifierai de mature. Point de sourire félin lunaire ou de chapelier fou, la magie émane des productions de cerveaux en jachère, prompts à s’enflammer à l’amadou de l’insolite surgissant dans ces existences mornes.
C’est avec un grand plaisir que je compte explorer l’univers littéraire de cet auteur que je n’avais jamais lu.
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