Mircea Eliade, historien des religions, mythologue, philosophe et romancier roumain du XXè siècle nous propose ici une fiction fantastique au pays de Dracula. Si l’ambiance est lourde dès le départ, la naïveté et l’ignorance des invités de la maison fait place peu à peu à l’incrédulité face à la conduite étrange de leurs hôtes. Rêve ou réalité, le doute s’installe tandis que l’angoisse étreint le coeur d’Egor, amoureux de Sanda, la jeune fille de la maison, en proie à une étrange léthargie.
«C’était le commencement d’une aventure étrange, diabolique - dont il avait peur, mais qui l’attirait néanmoins comme un fruit défendu, empoisonné».
Des propres mots de l’auteur : «la narration se développe sur plusieurs plans, afin de dévoiler progressivement le fantastique». Peu à peu tous les personnages entrent dans la danse infernale, alors que Sanda se meure. Les visions se multiplient et les rêves laissent d’étranges vestiges dans le monde de la réalité. Tout repose sur la mort tragique de Christina il y a plus de trente ans. Maison et alentours sont depuis ensorcelés.
«Muettes depuis fort longtemps, d’innombrables âmes mortes se contentaient de se rapporter nouvelles et moqueries en frémissant de toutes leurs feuilles»
Entrainé dans cette ronde infernale, Egor devra utiliser toute sa volonté et son courage, pour lutter et tenter de détruire la goule.
Ambiance très noire pour ce court roman, qui pourrait fort bien être adapté sur les écrans, assorti de convaincants effets spéciaux comme savent les créer les cinéastes d’aujourd’hui.
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