- Broché: 243 pages
- Editeur : Grasset; Édition : Grasset (5 mai 1989)
- Collection : Figures
- Langue : Français
- ISBN-10: 2246416817
- ISBN-13: 978-2246416814
- Existe en version numérique
Même si leurs esprits féconds nous abreuvent de nourritures spirituelles, les philosophes ne sont pas dépourvus d’un tube digestif relié à une machinerie corporelle complexe, dont la survie dépend de l’approvisionnement en carburant alimentaire de base.
Fidèle à un axiome fondamental, qui réfute que le cordonnier doive être le plus mal chaussé, Michel Onfray traque comme à son habitude la traîtrise qui consiste à claironner haut et fort une éthique qui reste une théorie fumeuse , tout en vivant un quotidien à des années lumière des principes énoncés.
Certes, en gastronomie, les tendances varient avec l’époque, les connaissances scientifiques, la mode ou quelquefois les ressources disponibles. « Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es » proclamait Brillat-Savarin dans sa Physiologie du goût. C’est à dire, ton appartenance sociale, les séquelles de ton éducation, mais aussi ta façon de penser la vie.
Avec le ventre des philosophe , on aborde une spécialité métisse (transversale dirait -on aujourd’hui) la gastrophilosophie, au travers de ce que l’auteur a pu recueillir de leurs habitudes alimentaires. De Diogène le cynique , amateur de poulpe cru, à Sartre qui baffe salement et par nécessité, en passant par un Marinetti , chantre du futurisme, militant pour une Italie sans pâtes, on a un échantillon de la diversité diététique de nos penseurs.
L’opus est court, mais comme toujours, très argumenté et éclairé par une bibliographie abondante.
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