- Poche: 510 pages
- Editeur : 10 X 18 (1 mai 2001)
- Collection : Grands détectives
- Langue : Français
- ISBN-10: 2264033037
- ISBN-13: 978-2264033031
Deux enquêtes pour le prix d'une pour Monk, enquêteur récurrent d'Anne Perry. Il doit en premier lieu découvrir l'auteur du viol d'une jeune fille, drame irréparable, psychologiquement bien sûr, mais aussi socialement dans cette Angleterre victorienne qui n'a pas brillé en ce qui concerne la place des femmes dans la société.
Cette intrigue vite élucidée nous conduit à une enquête plus dense, le meurtre d'une jeune infirmière atypique (elle a participé aux secours lors de la guerre de Crimée et dénote parmi la population de jeunes femmes qui officient à l'hôpital, par l'étendue de ses connaissances et sa volonté d'indépendance). Les soupçons se portent sur l'un des chirurgiens avec qui la jeune femme avait eu une altercation peu avant sa mort. L'inspecteur de police est un gros balourd, Monk est mandaté par l'une des responsables administratives pour essayer de faire le clair sur cette affaire.
L'enquête elle-même traîne un peu en longueur et le lecteur a quelques coudées d'avance pour comprendre le nœud de l'intrigue. On a hâte qu'un témoin révèle lors du procès ce qui était énoncé entre les lignes depuis bon nombre de pages. D'autant qu'il y a pas mal de redites qui alourdissent le texte.
Le plus intéressant dans le roman est certainement l'évocation du travail à l'hôpital, à une époque où l'on avait des gros risques de mourir, non des interventions elles-même, mais d'infection, puisqu'aucune précaution d'hygiène n'était préconisée, par ignorance. Et les antibiotiques n'existaient pas. Seule l'anesthésie commençait à faciliter le travail des chirurgiens.
C'était aussi le temps des faiseuses d'anges, que les femmes en détresse suppliaient de les débarrasser de leur fardeau, au risque d'y perdre la vie.
L'ensemble constitue donc une lecture que l'on reprend avec plaisir, mais qui aurait pu être un peu plus courte avec une construction plus efficace.
Je le note quand même; un petit Perry de temps en temps, c'est un bon moment en perspective.
RépondreSupprimer