- Poche: 288 pages
- Editeur : Gallimard (2 septembre 1983)
- Collection : Folio
- existe en version numérique
- Langue : Français
- ISBN-10: 2070374793
- ISBN-13: 978-2070374793
Tel le battement de l’aile du papillon générateur de tempêtes à des milliers de kilomètres, qui pourrait imaginer qu’un beau chou du jardin accompagné de quelques carottes et de deux ou trois grillons revenus dans une pôle bien culottée pourrait modifier le destin des occupants d’une petite planète à 22 millions de kilomètres? René Fallet bien sûr! et sa truculente soupe aux choux (on ne décroche pas le prix Rabelais par hasard).
Tout le monde connaît le chef d’oeuvre du septième art, (il y a même Louis de Funès, dirait Benabar pour échapper à ses devoirs de sociabilité), qui réunissait les regrettés Villeret et Carmet. Et pour une fois, le film et le roman sont strictement superposables (il est vrai qu’il y a peu de messages entre les lignes).
Bien entendu inutile de se créer une image mentale des personnages : c’est fait et la couverture est là pour en rajouter une couche.
L’avenir de nos deux compères, aux années comptées, à mille lieues des évolutions imbéciles de l’expansion économique, menacés d’expulsion par un projet de parc d’attraction, s’inscrirait-il dans les étoiles?
Il y a un peu de Clochemerle et de Don Camillo dans le portrait de de cette société rurale en mutation, en équilibre précaire à la lisière d’une révolution dont on peut constater aujourd’hui que l’on s’engouffrait dans une impasse. Hélas, il est peu probable que la solution se situe à des années lumière, s’il en existe une.
Le style est très ….terroir, un hommage au bourbonnais, qui n’existe même plus comme entité administrative.
Ce n’est pas un chef d’oeuvre de la littérature, soyons clair, mais une courte récréation pittoresque, qui ne peut pas faire de mal
C'était à une quinzaine de kilomètres de là, une usine où les paysans qui avaient quitté la terre fabriquaient des tracteurs à l'usage des paysans qui étaient restés à la terre.
*
Chez nous, les huiles, ça boit du pinard, et pas du pinard de soldat! Que du vin bouché. Que du cacheté qu'on peut pas s'y payer, nous autres, puisque c'est nous qu'on leur paye.
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