- Broché: 138 pages
- Editeur : Julliard (5 mars 2015)
- Existe en version numérique
- Langue : Français
- ISBN-10: 2260021433
- ISBN-13: 978-2260021438
Jacques A. Bertrand est un orfèvre, un ciseleur de bijoux littéraires. A partir de la pierre brute que sont les mots, les mots banals qui désignent les objets du quotidien, un parapluie, une chaise, ou une invention plus conceptuelle comme les jours dédiés (à la mère, aux grands-pères, à la musique ou ou à l’abstention de la cigarette), .il effectue une manipulation et crée une ambiance particulière, comme la lumière qui accroche les faces d’un diamant taillé pour en magnifier les reliefs.
Ainsi le parapluie, qui ouvre ce catalogue : « Rien ne raconte mieux l’Homme et le progrès que le parapluie ». Et qui sait qu’Einstein oubliait ses parapluies comme tout le monde, et que Kundera en possédait deux, l’un chez lui et l’autre à l’université », mais sortait sans de crainte de se retrouver avec deux parapluies dans le même endroit? Le parapluie change de main, s’emprunte et comme les livres ne se rend pas Mais « A tout prendre, il vaut mieux sortir avec un livre qu’avec un parapluie ».
C’est aussi poétique que drôle. L’humour jaillit d’un malentendu, d’une vision détournée et inhabituelle, qui crée la surprise.
Ces courts chapitres ont été repris dans l’émission de France-Culture « Des papous dans la tête » tout à fait dans le ton de ces jeux avec la langue.
C’est un vrai bonheur, un régal pour qui aime le maniement du langage, avec pour effet secondaire de pointer les travers de nos comportements sociaux.
A essayer sans hésiter.
Rien ne ressemble plus à l'homo sapiens sapiens que le savon. Leur destinée est identique, leurs carrières sont parallèles. Tous deux commencent par exhaler une certaine fraîcheur. Ils ont la peau douce; On prend plaisir à les caresser. Rapidement ils en profitent pour se faire mousser.
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Le pèse-lettre, qui évitait le détour par le bureau de poste, encouragea la littérature épistolaire. Ce n'est pas pour autant que tous les épistoliers pèsent leurs mots
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De menus objets qu'on aurait jugé indispensables -dont on se disait que ça pourrait toujours servir - finissent par paraître superflus ou carrément encombrants. On songe à s'en débarrasser. On les retrouve dans les éventaires des vide-greniers. Il arrive qu'on les rachète.
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