- Broché: 128 pages
- Editeur : VERDIER (22 août 2013)
- Collection : LITT FRANCAISE
- Langue : Français
- ISBN-10: 2864327260
- ISBN-13: 978-2864327264
Lire La Claire fontaine de David Bosc, c’est déguster un excellent repas, sans être capable d’identifier ce que l’on mange. C’est reconnaître au passage quelques saveurs, quelques odeurs, conscient de leur familiarité, mais l’alchimie des épices et des ingrédients, par ailleurs très agréables, brouille les codes de reconnaissance.
Dans ce roman évoquant une tranche de vie de Courbet, alors que les affaires politiques le contraignent à émigrer en Suisse, le peintre trouve une forme de volupté de vivre, même si les plaisirs qu’il s’octroie sont de ceux qui condamnent à une escalade et un esclavage mortifère.
C’est une période de création picturale intense, mais aussi de liens sociaux hétéroclites, où il côtoie avec la même désinvolture les piliers de comptoir et les VIP. Très sollicité et incapable de répondre à la demande, il est assisté dans sa création par d’autres peintres : préparation des toiles mais aussi réalisation intégrale : certaines oeuvres signées de sa main, sont sans doute dues à ses collaborateurs
C’est entouré de ses proches que le peinte décède à la fin de l’année 187, apaisé par la morphine qui le soulage de la souffrance de ce corps consumé par la cirrhose.
C’est donc une très agréable expérience de lecture, pour l’élégance et la richesse de la langue, qui flirte à tout instant avec la poésie, bien loin d’une biographie didactique. Il m’a manqué des illustrations, pour enrichir le propos à l’usage de néophytes en peinture. Une requête google après lecture a partiellement comblé mes lacunes. il n’est pas dit qu’une seconde lecture avec consultation simultanée de l’iconographie de Courbet .
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