- Broché: 192 pages
- Editeur : Folio (septembre 2005)
- Collection : Folio
- Langue : Français
- ISBN-10: 2070309770
- ISBN-13: 978-2070309771
Relecture pour tenter d ‘élucider ce qui ne va plus entre Foenkinos et moi : qui est le responsable, lui ou la lectrice que je suis devenue, douze ans après avoir encensé ce roman qui m’avait totalement séduite.
Conclusion de cette enquête : je plaide non coupable car j’ai à nouveau apprécié l’originalité de l’histoire, la fragilité des personnages, la relative sobriété de l’intrigue bien centrée sur le thème de l’addiction aux collections, analyse psychologique de chacun des protagonistes.
Certes quelques tournures un peu too much auraient pu m’agacer (« deux nouvelles dents avaient propulsé dans l’oubli, par le charisme de leur calcium, celles qui avaient été chassées »!), elles restent confidentielles et c’est sans doute la propension de l’auteur à les multiplier dans ses écrits plus récents qui est franchement rédhibitoire.
Rappelons l’histoire : Hector est un employé banal, célibataire, fils de parents âgés (il est né morsure son frère ainé a quitté la maison). Il cache, mal, un secret : sa collectionnite chronique. Des badges de campagne électorale, aux tickets de métro en passant par les dictons croates, les jouets kinder, les boutons de manchette, les pieds de lapin, les bruits à cinq heures du matin, tout est bon pour débuter une collection, dès le moment où l’objet en question est au nombre de deux.
Toute addiction peut conduire au pire, et après un long passage à vide et un sevrage, c’est l’amour qui va sortir Hector de sa mauvaise passe. A moins que…
C’est léger, ça ne se prend pas au sérieux, tout en assénant quand même quelques vérités bien senties sur notre fonctionnement dans une société qui favorise ces dérives névrotiques.
Le style est plutôt agréable ‘même si, comme je l’ai dit plus haut, on sent l’émergence de figures de style de fin de repas arrosé.
C’est donc plus une évolution dans le style d’écriture qui explique ma réticence actuelle et le désagrément que m’a causé Le mystère Henri Pick.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire