- Poche: 264 pages
- Editeur : Lepeupledemu.fr Editions (17 février 2016)
- Existe en version numérique
- Langue : Français
- ISBN-10: 1092961461
- ISBN-13: 979-1092961461
C’est une dystopie d’un niveau tout à fait honorable que Babelio et Les éditions Le peuple de Mü, que je remercie, m‘ont confiée pour la dernière opération Masse critique imaginaire.
Une nouvelle ère a succédé à celle que nous connaissons, avec sa planète exsangue, ses problèmes politiques et religieux. Il a fallu mettre à l’abri les humains confrontés à une curieuse épidémie d’anémie foudroyante, et pendant qu’on y était, tout a été placé sous contrôle : les naissances, les décès (programmés vers 60 ans, gloups!), et la vénération d’un dieu universel. Le tout sous cloche.
Bien entendu, que que cet ordre parfait ne subisse aucune menace, le service de sécurité est irréprochable. Et c’est l’un de ses membres le plus fiable, Franz, qui sera au devant de la scène tout au long de ces 250 et quelques pages.
Franz est affilié au service d’interception : il « accompagne » les seniors vers le service d’euthanasie, il chasse les rebelles (requalifiés en malades mentaux, et susceptibles de bénéficier d’une « rééducation »), bref, il contribue à l’ordre ambiant.
Il suffit d’un grain de sable pour ruiner un engrenage idéal, ici, le grain de sable est une cartouche de lecture, que lui confie Peter Cholls, l’homme de 66 ans qu’il vient intercepter. Ce qu’il y découvre fait chanceler ses certitudes.
Régime totalitaire théocratique, théorie du complot, écologie, coût de la liberté, nombreux sont les thèmes analysés, avec adresse, ce qui fait que sur un thème classique , L’arche Des Lumières s’en tire avec les honneurs
C’est fort bien écrit, clair et simple, sans concession à la facilité cependant. Certes , bien d’autres romans ont exploré ce thème, mais c’est sans doute le charme du personnage et l’ambiance générale, dans un univers avec jusque ce qu’il faut de spéculations sur l’évolution de la technique, qui en fait un bon roman, qui portait et devrait tenter même les lecteurs peu adeptes de science fiction.
C’est assez cinématographique, et on imaginerait bien un Christopher Nolan ou un Ridely Scott s’y atteler.
Un blâme pour la couverture, franchement peu attirante, et qui n'aurait pas plaidé en faveur du livre , en d'autres circonstances
Merci encore à Babelio et aux éditions Le Peuple de Mü pour ce bon moment de lecture
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