- Broché: 380 pages
- Editeur : Le Dilettante (29 avril 2017)
- Existe en version numérique
- Langue : Français
- ISBN-10: 2842639073
- ISBN-13: 978-2842639075
L’un des critiques masqués et plumés d’une grande radio nationale a qualifié ce roman de « poilar » , un polar qui fait rire! Et c’était un compliment, et il a été rejoint par tous ses collègues présents (pourtant je me souviens de la critique assassine du fakir et de son armoire en kit).
On y retrouve l’humour de Romain Puertolas, au service d’une intrigue, policière certes, mais qui s’efface devant la truculence des personnages, et sert de support à une apologie de la lecture!
On est à New York, mais pas sur la Cinquième ni à Brooklyn , parce que dans ce New-York là, il y a à peine quatre rues dignes de ce nom : Agatha Crispies a été mutée dans le Colorado! Le délit le plus grave enregistré est un franchissement de feu rouge, autant dire qu’on s’ennuie ferme dans le commissariat. Pour meubler le temps Agatha y a créé un club de lecture, qui concurrence le club de fléchettes et le club de tricot….Un vrai bon petit crime ferait l’affaire de la pétulante redresseuse de torts, pour s’occuper, mais aussi pour sortir de la disgrâce à l’origine de sa mutation et retourner à New-York (l’autre).
Ce n’est pas l’intrigue elle-même qui éveille l’intérêt, elle est un peu légère et capillotractée. Par contre, Agatha a une notion très personnelle du concept d’enquête, et des méthodes plutôt originales. Sans parler de sa vie personnelle dont le baromètre oscille entre sa haine de Joyce et son amour des donuts au chocolat. Sans compter la littérature, qui est une raison d’être, un guide de développement personnel, une philosophie et une source d’inspiration pour résoudre sa fameuse enquête. Les citations et références abondent au cours des pages, pour le plus grand bonheur du lecteur.
Un roman rigolo, déjanté, et très divertissant.
Un livre, c'est quelque chose de très personnel. On ne l'interprète pas tous de la même façon. Il ne réveille pas les mêmes émotions en chacun de nous. Que les gens lisent ce qu'ils veulent! Ce qui les fait le plus vibrer, croire, rêver, mais qu'ils lisent!
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Un jour je suis tombée sur une version française du roman traduite par onze personnes! C'est un minimum pour traduire un truc de ce genre. Certains le considèrent comme un chef-d'œuvre. C'est marrant, c'est toujours ce qu'on dit des romans que personne n'a lus.
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Je ne puis m'empêcher de penser avec tristesse à tous ces beaux livres qu'ils auraient pu écrire s'ils n'avaient pas écourté leur vie, à cette gigantesque bibliothèque des livres non écrits, que personne ne lira jamais.
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