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Agence 13 : Le Chat aux yeux jaunes

Serge Brussolo







  • Poche: 320 pages
  • Editeur : Pocket (15 novembre 2012)
  • Collection : THRILLER
  • Existe en version numérique
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2266220446
  • ISBN-13: 978-2266220446








Pourquoi commencer par le troisième roman d’une série? Je ne sais pas. Cependant le plaisir que j’ai éprouvé justifie de remonter le temps et de découvrir a postériori le premier tome des enquêtes de l’agence 13 et ainsi de lever les inconnues sur l’héroïne et son curieux employeur.
L’agence 13 est en effet une entreprise destinée à relooker des scènes de crimes, les rendant réutilisables, en effaçant toute trace des drames qui s’y sont déroulés. 

Dans cette histoire de chat aux yeux jaunes, la requête est un peu différente, puisque Mickie Katz est priée de revoir la déco d’un asile pour ex stars de série des années 60, tenu par une septuagénaire excentrique, qui fut vitriolée en pleine gloire, pour mieux renaître au succès après les miracles accomplis par la chirurgie esthétique. Que cache cette mission, retenue par le boss de Mickie en raison de la rémunération généreuse?

Outre la construction adroite, émaillée de rebondissements et de fausses pistes, qui dynamisent l’histoire, c’est aussi le plaisir de se remémorer les séries qui faisaient le succès du petit écran : Ma sorcière bien-aimée, Le Virginien, Bonanza,…et tant d’autre. 

A travers l’histoire fictive de Peggy McFloyd, héroïne de First Lady, série mythique américaine (rien à voir cependant avec la série britannique The First Lady, diffusée en 1968 et 1969), Serge Brussolo nous convie au making off d’un tournage : mesquineries, caprices, intrigues, et ressentiments. C’est aussi l’occasion de soulignent la fragilité du succès médiatique, lié aux humeurs changeantes du public.

Il décrit également avec humour les extravagances des idolâtres qui peuvent consacrer leur vie au culte d’une gloire passée, dans une débauche de reliques au goût plus que douteux?

L’écriture est sans reproche, au contraire le style dynamique contribue à créer l’intérêt.

Très bonne surprise donc, qui risque d’alimenter laxiste de lectures à venir de quelques titres supplémentaires…




Je savais que la mode des résidences interdites aux jeunes rencontrait un succès incontestable près de la clientèle des retraités aisés, en Floride notamment. Le fossé des générations prenait de plus en plus l'allure d'un abîme, et personne, ni d'un côté ni de l'autre n'avait envie de le combler. À ce train là , les différentes classes d'âge se côtoieraient bientôt comme des peuplades d'extraterrestre ignorant tout de leurs us et coutumes respectifs

*

C'est lui, également, qui m'avait tout appris sur le vitriol (Vitri Oleum, en latin du Moyen Age), et cela parce qu'il entrait dans la composition de nombreux explosifs comme le T.NT. et la fameuse nitroglycérine. Je savais ainsi que cet acide n'existait pas à l'état naturel sur notre planète mais qu'on pouvait en récolter sur Vénus. Sa masse moléculaire est de 98.1, et son niveau de dangerosité de classe 8

*

 Ici on peut fumer, insista Angela. Partout, et c' est même recommandé. Dans les années soixante, le tabac n' était pas diabolisé comme aujourd' hui. Tous ces régimes stupides n' existaient pas, on mangeait de la viande à tous les repas, on utilisait de la peinture au plomb , il y avait de l' amiante dans les grille-pain, et je vais vous dire une chose, mon chou : on ne s' en portait pas plus mal ! 




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