- Broché: 192 pages
- Editeur : Gallimard; Édition : 1 (16 août 2018)
- Collection : L'arbalète
- Existe en version numérique
- Langue : Français
Monotonie d’un quotidien peu stimulant, sentiment d’échec, solitude, autant de ressentis qui plombent la vie de la jeune mère, héroïne de Tenir jusqu’à l’aube. Le terme d’héroïne est mérité, et elles sont nombreuses à pouvoir le revendiquer, ces femmes seules dont l’isolement choisi ou subi pèse sur les journées qui sont des galères triviales, Pourtant , nous sommes tous à un clic d’une foule d’individus prêts à échanger, proposer des solutions…Et là encore, constat d’échec : les tentatives de la jeune mère pour trouver un soutien, une amorce de solution, accentuent sa réclusion en l’alourdissant d’un sentiment de culpabilité.
Force est de constater qu’il n’y a pas d’issue, hormis la transgression qui risque de l’exposer au jugement de ceux qui ne connaissent pas les mêmes difficultés, puisqu’aucune main ne se tend, ni le père de l’enfant, ni les voisins et encore moins les détenteurs du droit chemin sur les forums de la toile.
La chèvre de Mr Seguin, qui rêvait de liberté et d’escapades dans la montagne, revient comme une ritournelle, pour celle dont la corde qui la retient prisonnière est faite de manque de temps, manque d’argent, d’absence de sollicitude, d’incompréhension de services sociaux impuissants à délivrer une aide efficace. Le loup est à sa porte, mais la tentation est trop forte de retrouver quelques heures la sensation de vivre « comme tout le monde », de ressentir une illusoire impression de liberté.
Le récit est poignant car sobre et authentique, et l’écriture sans effet de manche est très convaincante.
Fable cruelle des temps modernes, qui rend hommage aux mères courage seules avec leur désespoir, et met efficacement en mots ce que l’on sait exister sans toutefois en mesurer tous les enjeux.
Elle cherche la page que l'enfant préfère. L'image est censée représenter le loup se jetant sur la chèvre . Mais l'enfant a collé tant de gommettes sur la tête du canidé qu'il a disparu. Seule la chèvre subsiste, qui dévisage le lecteur d'un air ahuri.
- C'est pas malin d'avoir abîmé ton livre.
- J'ai pas abîmé, j'ai tué le loup.
- C'est pas malin d'avoir abîmé ton livre.
- J'ai pas abîmé, j'ai tué le loup.
*
Avant d'avoir un enfant, on ne sait absolument pas ce qui nous attend. Est-ce un crime que de constater qu'on n'y arrive pas ?
*
Avoir un corps. Un corps sans enfant qui s'y cramponne. Un corps sans poussette qui le prolonge. Ça lui a paru étrange lors de ses premières sorties. Elle s'était sentie nue, vulnérable. Comme si on l'avait amputée de quelque chose, d'une extension quasi naturelle d'elle-même.
Carole Fives est une écrivaine, chroniqueuse d’art et plasticienne.
Après une licence de philosophie à l'Université de Toulouse et un master d'arts plastiques, elle obtient le diplôme national supérieur d'expression plastique (DNSEP) des Beaux-arts de Paris.
Elle a commencé à écrire pour expliquer son travail de peintre et depuis elle n’a plus arrêté.
Son premier livre "Quand nous serons heureux" (2010), publié aux éditions Le Passage, est un recueil de nouvelles dans lequel elle dissèque les travers d’une société en quête de modèles. Elle a reçu le Prix Technikart 2009, présidé par Alain Mabanckou.
En 2012, elle fait paraître son premier roman "Que nos vies aient l’air d’un film parfait", aux éditions Le Passage dans lequel elle évoque avec justesse le sujet délicat du divorce et de la fratrie désunie.
En 2013, Carole Fives obtient une résidence dans le New Hampshire aux États-Unis, et achève l’écriture de son roman "C’est dimanche et je n’y suis pour rien", aux éditions Gallimard, 2015.
Fine portraitiste de la famille contemporaine, elle publie "Tenir jusqu'à l'aube" en 2018.
Après des passages par Paris, Bruxelles et Lille, Carole Fives vit désormais à Lyon où elle partage son temps entre les arts plastiques et la littérature.
Après une licence de philosophie à l'Université de Toulouse et un master d'arts plastiques, elle obtient le diplôme national supérieur d'expression plastique (DNSEP) des Beaux-arts de Paris.
Elle a commencé à écrire pour expliquer son travail de peintre et depuis elle n’a plus arrêté.
Son premier livre "Quand nous serons heureux" (2010), publié aux éditions Le Passage, est un recueil de nouvelles dans lequel elle dissèque les travers d’une société en quête de modèles. Elle a reçu le Prix Technikart 2009, présidé par Alain Mabanckou.
En 2012, elle fait paraître son premier roman "Que nos vies aient l’air d’un film parfait", aux éditions Le Passage dans lequel elle évoque avec justesse le sujet délicat du divorce et de la fratrie désunie.
En 2013, Carole Fives obtient une résidence dans le New Hampshire aux États-Unis, et achève l’écriture de son roman "C’est dimanche et je n’y suis pour rien", aux éditions Gallimard, 2015.
Fine portraitiste de la famille contemporaine, elle publie "Tenir jusqu'à l'aube" en 2018.
Après des passages par Paris, Bruxelles et Lille, Carole Fives vit désormais à Lyon où elle partage son temps entre les arts plastiques et la littérature.
(source Babelio)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire