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Ça raconte Sarah

Pauline Delabroy-Allard








  • Broché: 188 pages
  • Editeur : Les Editions de Minuit (6 septembre 2018)
  • Collection : ROMANS
  • Existe en version numérique
  • Langue : Français









Cette histoire d’une passion dévorante vouée à une fin dramatique qui n’est pas sans rappeler Love story, ce film qui a marqué les années 70, à ceci près que les protagonistes sont deux femmes, et que le style en était moins cru, et malgré un à priori positif au vu des nombreux éloges de lecteurs, n’a pas su m’émouvoir.

Peut-être pas suffisamment ancrée dans le réel, réduit à un ex dont on ne parle pas et a un enfant que l’on ne nomme pas, cette passion qui confine à la pathologie sans pour autant d’auto-analyse est longuement évoquée , de façon répétitive et lancinante , et ainsi un peu lassante 
Peut-être aurait-il fallu en savoir un peu plus sur le ressenti de Sarah, qui est finalement assez peu racontée.

Impossible d’éprouver de l’empathie pour cette femme  qui pourtant exprime, toute la souffrance du monde. Par conséquent les passages descriptifs complètement hors sujet , destinés sans doute à faire retomber la pression, tombent à plat et renforcent l’impression d’une intrigue crée de toute pièce . De telle sorte qu’on a l’impression d’avoir affaire à un exercice de style. 


Je ne rejoins donc pas l’enthousiasme général, pour ce roman qui m’a laissée au bord du chemin.



Je me demande si elle viendra. Le film se termine. Je me précipite dehors. Personne. Il pleut. Je marche d'un pas rapide, la tête baissée, je regarde mes bottines avancer toutes seules sur les pavés mouillés de la rue de la Verrerie. Mon téléphone sonne. C'est elle. Elle demande où es-tu, elle dit moi je suis rue de la Verrerie, j'arrive.

*

Ça raconte Sarah, sa beauté mystérieuse, son nez cassant de doux rapace, ses yeux comme des cailloux, verts, mais non, pas verts, ses yeux d'une couleur insolite, ses yeux de serpent aux paupières tombantes. Ça raconte Sarah la fougue, Sarah la passion, Sarah le soufre, ça raconte le moment précis où l'allumette craque, le moment précis où le bout de bois devient feu, où l'étincelle illumine la nuit, où du néant jaillit la brûlure. Ce moment précis et minuscule, un basculement d'une seconde à peine. Ça raconte Sarah, de symbole : S.










Née en 1988, Pauline Delabroy-Allard est professeure documentaliste au lycée Michelet de Vanves (Hauts-de-Seine). Elle a écrit pour "En attendant Naudeau", journal en ligne de littérature, des idées et des arts.  

"Ça raconte Sarah" est son premier roman. 


1 commentaire:

  1. En total accord avec toi; J'ai détesté ce livre: l'histoire, les personnages, et la manière dont l'histoire est amenée.Je ne comprends toujours pas où est l'écriture sublime dont parle certaines lectrices.

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