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L'homme qui n'aimait plus les chats

Isabelle Aupy









  • Broché : 128 pages
  • Editeur : Les Editions du Panseur (16 mars 2019)
  • Langue : Français









C’est une île, une petite île, où tout le monde se connaît, où les rôles sont attribués de façon presqu’ immuable. Une île avec ses habitants, dont fait partie toute une population de chats, à la fois proches et indépendants, familiers mais insoumis , bref de vrais chats donc. Tout le monde s’en accommode jusqu’au jour où, inexplicablement, les chats disparaissent. Plus un seul félin ne hante les rues, plus un miaulement ne vient troubler le calme des soirées. Mais le désarroi des iliens  ne passe pas inaperçu sur le continent, qui s’empresse de tenter de remédier au dysfonctionnement…

C’est là que le récit prend des airs de parabole, et rappelle immanquablement Matin brun.
L’absurde met en lumière ce qui l’était sans que l’on en soit conscient. Et les chats sont la métaphore de bien des écueils de notre vie contemporaine, avec un message sur l’articulation des besoins et des désirs et de l’art de susciter le désir en le faisant passer pour un besoin, ce qui est la meilleure manière de passer à côté du bonheur.

C’est très court, mais le message est clair. Et c’est écrit avec fantaisie et suffisamment d’humour pour alléger la gravité du propos


Une belle réussite.






Y avait les mers et les tempêtes qui rythmaient les saisons ;  y avait le vent qui vous prend au corps, ce qui vous rappelle que le monde existe, c'est important ça de sentir que le monde existe ; et nos chats qui ronronnaient comme la mer et le vent. C'étaient les trois instruments de musique de notre île.

*


La mer prend tout le monde, soit par le cœur, soit par le fond et Gwen ni échappait pas. Elle ne savait plus si elle l'a détestait aussi elle l' adorait. Une chose est sûre jamais elle n'aurait pu vivre loin des embruns, jamais elle n'aurait supporté la mollesse des gens du continent. Elle disait toujours qu'elle ne comprenait pas comment on pouvait finir aussi mou tout en étant aussi pressé de tout.

*

Les dirigeants avait vite compris que pour asservir les gens d'aujourd'hui, il ne fallait plus la force, il fallait créer le manque est le besoin.

*

C'est pas des chats, ça c'est des chiens. 
–Mais si tout le monde les appelle déjà c'est que ce sont des chats.
 –Vous pouvez appeler  de la merde une rose que ça sentira toujours la merde.



Isabelle Aupy est née en 1984. L'homme qui n'aimait plus les chats est son premier roman

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