- Broché : 162 pages
- Editeur : Robert Laffont (10 octobre 2019)
- Existe en version numérique
- Langue : Français
Pour moi qui n’apprécie guère la prose de Michel Houellebecq, ce fut un grand plaisir de voir tourner en dérision les travers les plus agaçants de Marcel Klouellebecq, un auteur dépressif et en manque d’inspiration.
L’histoire commence comme dans Sérotonine, avec les mêmes tics d’écriture, et le même décor parisien, que Marcel quitte, laissant derrière lui son appartement luxueux, occupé par une roumaine et des ouvriers au black.
Harcelé par son agent pour qu’il produise un nouveau roman, l’écrivain célèbre trouve
refuge dans un village paumé, et aggrave son cas en résolvant ses problèmes d’insomnie, puisque c’est cette veille nocturne qui était propice à ses élans créatifs.
Pire il se refait une santé et s’étant acoquiné avec une coiffeuse affublée d’un défaut de prononciation qui rend les dialogues très drôles, il se retrouve avec une chevelure brillante et souple qui ne cadre plus du tout avec le personnage.
Le gratin du milieu littéraire parisien investit la tranquille bourgade .
C’est drôle, fin, bien observé, le pastiche démontre que l’auteur connaît bien sa victime pour la plus grande joie du lecteur . Que l’on apprécie ou pas Houellebecq, l’exercice devrait réjouir tous ceux qui ont un jour tenté l’aventure de parcourir les écrits du célèbre dépressif.
Si Brice Teinturier m'avait interrogé sur mon humeur, j'aurais probablement répondu que je ne situais quelque part entre "plutôt satisfait" et "globalement satisfait", mais d'une satisfassions modique ( ni optus comme celle de Bayrou ni ostentatoire à la Mimi Maty) et qui ne me semblait jamais devoir dégénérer en agrément d'exister ou pire en joie de vivre.
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Pourtant il y avait eu la trique surprise et surtout les deux manuscrits refusés qui, je commençais un peu à me l'avouer n'avait pas grand chose de klouellebecquien (le premier racontait l'histoire, rédigé en écriture inclusive, d'une secrétaire un peu boulotte qui élevait des abeilles dans un tiroir de son bureau pour fournir du miel à ses collègues du ministère de la culture ; le second se déroulait dans un EHPAD où les pensionnaires se cotiser pour partir en minibus voir la mer).
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Je commandais une portion de frites et caressais quelques minutes l' idée de m'installer en banlieue. J'avais lu dans un essai de Bourdieu ou peut-être appris dans un docu sur RMC Découverte que pour peu qu'on la choisisse « un problème », la vie pouvait y être très pénible, puis je me souvins qu'Olivier Adam, Éric Reinhardt et d'autres ils avaient déjà ambiancé des bouquins sinistres, Delphine de Vigan ayant même consacré un ouvrage entier aux passagers du RER D.
Il travaille actuellement pour le mensuel humoristique Fluide Glacial. Il a également participé au groupe de pasticheurs Jalons, sous le pseudonyme de Docteur Sam Bloch.
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