- Poche : 395 pages
- Editeur : Folio (5 novembre 1984)
- Collection : Folio
- existe en version numérique
- Langue : Français
Plantons le décor : un château près de Paris, où vivent Indiana, une jeune et belle créole, et son mari, vieux et riche. On y ajoute un troisième larron, cousin de la châtelaine, qui occupera dans l’histoire une place centrale, pour la sauvegarde d’Indiana. En effet celle-ci montre une propension assez extraordinaire pour s’attirer des ennuis, par candeur et naïveté , mais aussi pour combler le vide affectif que sa situation matrimoniale induit.
La jeune femme se meurt d’ennui, jusqu’à ce qu’un quatrième larron vienne bousculer la tristitude et la monotonie ambiante. En effet le bel et fringant Raymon, un séducteur opportuniste , s’étant introduit dans la propriété pour séduire la dame de compagnie d’Indiana, change de cible et opte pour la jeune épouse du château.
Les dés sont jetés. Les jeux ne sont cependant pas totalement faits entre les tergiversations du bellâtre et les raisonnements de girouette d’Indiana, il faudra de nombreuses pages pour ces rendez-vous ratés.
Outre le style lourd et parfois même peu respectueux des règles grammaticales, même en tenant compte du fait que l’ouvrage date de nombreuses décennies, on s’ennuie ferme dans la première partie. L’action démarre tardivement, et reste poussive.
Les décors qui faisaient le charme de La Petite Fadette ou de François le Champi, se résument ici à quelques descriptions assez élégantes, mais insuffisantes pour créer une ambiance propice à la rêverie .
On s’agace vite des scrupules de la donzelle et on rêve de voir le sort se retourner contre le Don Juan de service .
Quelques allusions à la fin de règne politique complètent le tableau. eEt des propos diablement mysogynes, surprenant de la part de cette femme libre et indépendante.
Plutôt ennuyeux, donc, et loin du charme éprouvé lors de la lecture de la Mare au Diable ou de la petite Fadette.
Par une soirée d'automne pluvieuse et fraîche, trois personnes rêveuses étaient gravement occupées, au fond d'un petit castel de la Brie, à regarder brûler les tisons du foyer et cheminer lentement les aiguilles de la pendule. Deux de ces hôtes silencieux semblaient s'abandonner en toute soumission au vague ennui qui pesait sur eux ; mais le troisième donnait des marques de rébellion ouverte : il s'agitait sur son siège, étouffait à demi-mots quelques bâillement mélancoliques, et frappait la pincettes sur les bûches pétillantes, avec une intention marquée de lutter contre l'ennemi commun.
*
C'est une grande imprudence d'introduire la politique comme passe-temps dans l'intérieur des familles. S'il en existe encore aujourd'hui et de paisibles et d'heureuses, je leur conseille de ne s'abonner à aucun journal, de ne pas lire le plus petit article du budget, de se retrancher au fond de leurs terres comme dans une oasis, et de tracer une ligne infranchissable entre elle et le reste de la société., Car, si elles laissent le bruit de nos contestations arriver jusqu'à elles, c'en est fait de leur union et de leur repos.
*
.La femme est imbécile par nature ; il semble pour contrebalancer l'imminente supériorité que ses délicates perceptions lui donnent sur nous, le ciel ait mis à dessein dans son cœur une vanité aveugle, une idiote crédulité. Il ne s'agit peut-être, pour s'emparer de cet être si subtile, si souple et si pénétrant, que de savoir manier la louange et chatouiller l'amour-propre. Parfois les hommes les plus incapables d'un ascendant quelconque sur les autres hommes en exerce un sans bornes sur l'esprit des femmes. La flatterie est le joug qui courbe si bas ces têts ardentes et légères. Malheur à qui veut porter la franchise dans l'amour !
*
Voyez là-bas courir, toujours pressé, toujours soucieux, le Parisien affable, prévenant, hospitalier, on vous avait dépeint ! Fatigué avant d'avoir parcouru cette mouvante population et ce dédale inextricable, vous vous rejetez, accablé d'effroi, dans le riant local d'un hôtel garni, où, après vous avoir installé à la hâte, l'unique domestique d'une maison souvent immense vous laisse seul mourir en paix, si la fatigue ou le chagrin vous ôte la force de vaquer aux mille besoins de la vie.
George Sand est une écrivaine française, née en 1804, auteure de romans, de nouvelles, de contes, de pièces de théâtre, d'une autobiographie, de critiques littéraires et de textes politiques.
Faisant scandale par sa vie amoureuse agitée et par ses tenues vestimentaires masculines, elle adopte un pseudonyme masculin dès 1829.
George Sand est en réalité le pseudonyme d'Amantine Aurore Lucile Dupin, plus tard, la baronne Dudevant lorsqu'elle se marie en 1822 avec le baron Casimir Dudevant, dont elle aura deux enfants.
Ses détracteurs les plus acharnés : Charles Baudelaire, Jules Barbey d'Aurevilly, Henri Guillemin n'ont retenu d'elle que cela, alors que George Sand était au centre de la vie intellectuelle de son époque, accueillant à Nohant-Vic ou à Palaiseau : Liszt, Marie d'Agoult, Balzac, Chopin, Flaubert , Delacroix, et Victor Hugo, conseillant les uns, encourageant les autres.
Outre son immense production littéraire, elle s'est illustrée par un engagement politique actif à partir de 1848, inspirant Alexandre Ledru-Rollin, participant au lancement de trois journaux : « La Cause du peuple », « Le Bulletin de la République », « l'Éclaireur », plaidant auprès de Napoléon III la cause de condamnés, notamment celle de Victor Hugo dont elle admirait l'œuvre et dont elle a tenté d'obtenir la grâce.
"La Mare au Diable", "Consuelo" et "Indiana", font partie de ses œuvres les plus célèbres.
Elle n'arrête pas d'écrire jusqu'à sa mort à l'âge de 71 ans. Victor Hugo déclara à sa mort : « Je pleure une morte, je salue une immortelle ! ».
Faisant scandale par sa vie amoureuse agitée et par ses tenues vestimentaires masculines, elle adopte un pseudonyme masculin dès 1829.
George Sand est en réalité le pseudonyme d'Amantine Aurore Lucile Dupin, plus tard, la baronne Dudevant lorsqu'elle se marie en 1822 avec le baron Casimir Dudevant, dont elle aura deux enfants.
Ses détracteurs les plus acharnés : Charles Baudelaire, Jules Barbey d'Aurevilly, Henri Guillemin n'ont retenu d'elle que cela, alors que George Sand était au centre de la vie intellectuelle de son époque, accueillant à Nohant-Vic ou à Palaiseau : Liszt, Marie d'Agoult, Balzac, Chopin, Flaubert , Delacroix, et Victor Hugo, conseillant les uns, encourageant les autres.
Outre son immense production littéraire, elle s'est illustrée par un engagement politique actif à partir de 1848, inspirant Alexandre Ledru-Rollin, participant au lancement de trois journaux : « La Cause du peuple », « Le Bulletin de la République », « l'Éclaireur », plaidant auprès de Napoléon III la cause de condamnés, notamment celle de Victor Hugo dont elle admirait l'œuvre et dont elle a tenté d'obtenir la grâce.
"La Mare au Diable", "Consuelo" et "Indiana", font partie de ses œuvres les plus célèbres.
Elle n'arrête pas d'écrire jusqu'à sa mort à l'âge de 71 ans. Victor Hugo déclara à sa mort : « Je pleure une morte, je salue une immortelle ! ».
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