- Broché : 648 pages
- Editeur : CARNETS NORD (15 février 2019)
- Langue : Français
- Existe en version numérique
#Toutlebleuduciel #NetGalleyFrance
Emile, vingt-six ans, est atteint d’une maladie orpheline, dont il sait qu’à très court terme, elle va le précipiter dans une sénilité précoce, oubliant peu à peu tout ce qui le relie à ses proches et, les noms des choses et des personnes, les façons de se retrouver dans l’espace, les savoir-faire et même qui il est. Sa famille effondrée souhaite le remettre entre les mains de la science, en le faisant participer à un essai clinique. C’est non. Emile refuse et part comme un voleur au volant d’un camping-car, en compagnie d’une triste demoiselle tout en noir qui a accepté son offre de voyage partagé proposé sur une annonce lancée comme une bouteille à la mer sur internet.
C’est à ce voyage que le lecteur est convié, pour découvrir peu à peu l’histoire de l’énigmatique accompagnatrice et assister au déclin du jeune homme.
Bien entendu, on se doute qu’à moins d’un miracle , les dés sont jetés et que, par conséquent il est conseillé de se munir d’un paquet de mouchoirs pour tourner les dernières pages, d’autant que l’auteur a vraiment le don de faire surgir les émotions profondes.
On passera sur les quelques invraisemblances, qui sont sans doute nécessaire pour rendre possible le propos.
Les passages consacrés au développement personnel sont assez bien intégrés pour ne pas faire trop copié-collé, et pas trop invasives.
Par contre, c’est dommage d’être obligé de tourner 650 pages avant d’en arriver là : beaucoup de redites alourdissent la narration , qui aurait gagner en concision. Les résumés des épisodes précédents reviennent régulièrement sans utilité.
Globalement c’est un roman feel-good (mais est-ce feel-good, de se retrouver en larmes pendant deux chapitres?) plutôt réussi, mais après ça , j’ai besoin d’un bon polar avec plein de méchants!
Challenge pavés Babelio 2020
L'esprit a un pouvoir énorme sur le corps, sur l'évolution de la maladie. Il en prend conscience aujourd'hui, adossé à la façade brûlante d'un bâtiment. Comme ces mourants qui sont capables de tenir des jours et des jours avant l'arrivée de leurs proches pour enfin s'éteindre dans leurs bras.
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Ils rient à n’en plus pouvoir pendant deux, trois minutes, peut-être quatre, sans s’arrêter, sans réussir à reprendre leur souffle. Ils rient à en avoir la gorge brûlée, les yeux remplis de larmes, ils rient à finir par terre, à genoux, parce qu’ils ne tiennent plus debout. Bon sang, songe Émile quand il parvient enfin à reprendre son souffle, ça, c’est la meilleure thérapie du monde.
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Il a de la chance de faire ce voyage. Quelque part, il a de la chance de savoir qu’il va mourir très bientôt. Sans ça il n’aurait jamais pris le temps de partir, de voyager au cœur de lui-même, de voir les choses avec de nouveaux yeux.
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Elle suit également des formations en aromathérapie, naturopathie et sophrologie.
"Recherche compagnon(ne) de voyage pour ultime escapade" (2017), sortie en librairie sous le titre "Tout le bleu du ciel" (2019), est son premier roman.
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