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La Gourmandine ⭐️⭐️⭐️

 Iza Borkine




Kindle 

160 pages

19 décembre 2020






Marthe Sylvestre  ouvre la narration, le jour de son anniversaire, avec cette volonté que l’on peut manifester lors de dates clés, de prendre les rênes de sa vie en main. Tout est permis, le temps que les révolutions retombent comme un soufflé dans le tourbillon du quotidien. Alors pourquoi pas envisager de devenir célèbre? A ceci prêt que c’est à la fois une sorte de baroud d’honneur et une montagne à gravir, et ce n’est pas facile à soixante-dix ans alors qu’articulations et viscères le rappellent quotidiennement à une réalité triviale d’une finitude annoncée. 


Elle est cependant résolue «  je ne veux pas être effacée de la surface du globe d’un simple coup de crématorium ».


Marthe revient alors que ce qui l’amène à cette décision, et se penche sur son passé d’enfant mal aimée, son amour des livres, son chat, les ragots de son entourage, bien orchestrés par la bretonne au verbe haut qu‘elle emploie pour l’aider dans ses tâches quotidiennes. Et surtout nous confie son projet : écrire un livre.


Iza Borkine nous propose un roman agréable à lire, associant tracas du quotidien et bons sentiments, dans une ambiance feel-good. 

Même si le genre n’est pas de ceux qui m’attirent en priorité, c’est une lecture distrayante et dénuée d’ondes négatives.


Je remercie l’auteur pour sa proposition de découverte de son univers littéraire 




Je m'appelle Marthe Sylvestre. Bientôt, c'est mon anniversaire. Après presque soixante-dix ans de bons et moins bons services, j'ai décidé de devenir importante. Mais comment fait-on quand on n'a pas l'habitude ?

*

J’ai longtemps eu peur de la nuit, peur de m’endormir et de ne pas me réveiller. Peur de rester éternellement dans un puits funèbre et hermétique où les ombres n’attendaient que mon sommeil pour fomenter de vilaines choses. Que les heures étaient longues. Plus tard, bien plus tard, contrant mes angoisses, Germain a réussi à me réconcilier avec mes ténèbres en m’apprenant les étoiles. 

*

Bien installée à ma table de cuisine, je termine les gâteaux de la veille. Si Vonig, mon aide-ménagère, me voyait, elle en feraitune syncope. Elle n’a jamais compris comment un être humain peut engloutir autant de nourriture.

— C’est sûr qu’le docteur Lehuchet sera pas content ! Vous mangez comme une gouelle. Savez bien que c’est mauvais pour vot’ cholestérol. Devriez être raisonnable. Qu’est-ce qu’il a dit, l’docteur ? Un de ces jours, va vous arriver des bricoles surl’coin de votre nez !








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