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Le silence des dieux ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️


Yahia Belaskri




  • Éditeur ‏ : ‎ ZULMA (7 octobre 2021)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Broché ‏ : ‎ 224 pages


 




Le village vivait des jours heureux, presque assoupi dans une routine apaisante, à peine troublée par les manifestations tonitruantes du fou Ziani. Chacun cultivait son jardin, et jouait un rôle qui justifiait sa place dans la communauté. Jusqu’à ce que deux hommes armés viennent brutaliser Abdelkrim, et fermer tout accès au village. Les relations entre les hommes en sont bouleversées et une coalition se crée pour désigner un responsable de la situation. La chasse aux sorcières s’organise. 


Il faudra quelques morts iniques et le bannissement des cibles pour que la résistance voit le jour. 

Les femmes refusent l’ordre établi et mettent tout en oeuvre pour se libérer des tyrans.


Ce conte philosophique qui se déroule dans un pays sans nom analyse les mécanismes de l’emprise et de la manipulation des foules, qui aboutit à des situations bien au delà des prérogatives initiales. Le fanatisme induit s’auto-alimente et n’a plus besoin de s’appuyer sur la raison pour agir. La réflexion est absente lorsque l’adhésion aux idées d’un gourou quel qu’il soit galvanise les foules.


Parmi ces moutons, retentit la voix du fou, celui qui profère des paroles insensées, et qui pourtant mériterait d’être écoutée. 


C’est une magnifique fable, emplie de sagesse et qui proclame que le salut peut venir de celles qui encore un peu partout ne sont pas considérées comme des paires. Le pouvoir féminin s’exerce souvent dans l’ombre, mais on peut compter sur lui. 







Comment être au monde quand on est pas prêt à se délester d'une part de soi ? Être au monde, c'est recevoir l'autre, c'est l'accueillir et lui faire fête quand il n'est puisqu'il est en nous, qu'il est un don. Recevoir et donner, ainsi le miroir se met en place. Et qu’offre-t-on si ce n'est la bienveillance et le geste tendre? Pourtant aucune tendresse ne m'a été offerte.


*


Le mot que tu retiens entre tes lèvres est ton esclave, celui que tu prononce est ton maître, c'est ce que disait les anciens. Fais des mots justes tes maîtres, sois courageux, autrement tu n'es pas un homme libre. 


 




De nationalité algérienne, Yahia Belaskri est journaliste à Radio France Internationale et nouvelliste. 




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