- Éditeur : Calmann-Lévy (5 janvier 2022)
- Langue : Français
- Broché : 320 pages
- #Nosabîmes #NetGalleyFrance
Elle est à cet âge où la réalité, l’imagination et le rêve ont encore des frontières floues, aisément franchies. Et pourtant, son sens de l’observation est celui d’un être mature, que les expériences même limitées ont prématurément murie.
Ce qui hante ses cauchemars est cependant construit sur une histoire authentique, celle des deuils qui ont marqués les deux dernières générations de sa famille. Des morts précoces, laissant derrière elles des époux hagards et des orphelins ballotés. Or la mort rode encore autour d’elle, déclinée en suicide ou en accident. Est-ce pour cette raison qu’elle anime d’une vie imaginaire la poupée qu’elle ne quitte pas, autour d’une jungle domestique qui envahit l’espace familial ? Les craintes se focalisent sur ses propres parents et surtout sa mère, dépressive et malheureuse en ménage.
Cette enfant qui ressent en permanence un profond sentiment de solitude, et une fascination pour la mort dans le contexte d’une famille éprouvée par les disparitions, devrait sans aucun doute solliciter les réserves d’empathie de circonstance. Et pourtant, la magie n’opère pas . Est-ce lié à l’écriture qui laisse à distance les sentiments ? Est-ce une conséquence de la traduction ? Dès le départ le style semble maladroit et cela ne contribue bien entendu pas à engendrer la compassion.
Découverte de cette autrice colombienne qui est l’auteur de huit livres dont deux, y compris le présent ont été traduits en français.
Pilar Quintana est une écrivaine colombienne, née en 1972. La Chienne a été traduit en français et publié en 2020.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire