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Le dernier des écrivains ⭐️⭐️⭐️⭐️

 Gwenaële Robert











Bienvenue à saint Malo, la célèbre cité corsaire, la ville touristique qui fut un centre névralgique pour le commerce mondial, comme le développe Simiot avec Ces Messieurs de Saint Malo. 


Cette fois, l’ambiance est plus littéraire, puisque Marie, chargée de communication pour Pierre Le Guellec, un écrivain reconnu, au point de se voir attribuer le prix Nobel, a la chance d’accompagner l’homme sur son lieu de résidence, intra-muros. Mais voilà, l’homme disparait mystérieusement sur son trajet vers Stockholm. Plus aucune trace. Il s’est littéralement envolé. C’est l’affolement chez l’éditeur, même si la présence de l’élu  la présence de l’écrivain n'est pas indispensable pour recevoir la récompense suprême, synonyme d’une excellente affaire sur le  plan des ventes à venir.


Mais Marie sait ce qui s’est passé. Elle sait ce qui est arrivé à Pierre. Et le lecteur fait partie de la confidence : le déroulement précis, cependant, ne sera révélé qu’à la fin.


L’écriture est fort belle, et  on prend un grand plaisir à déambuler dans ce décor superbe et à se mêler à l’ambiance particulière qui y règne. Les lieux ne sont pas idéalisés, la citadelle est en piteux état, enlaidie par ses boutiques bas de gamme et sournoisement bouffée par la mérule qui mange peu à peu ses murs. Mais la ville reste riche d’une histoire exceptionnelle, d’un sentiment d’appartenance et d’une fierté séculaire. 


Les allusions littéraires ne manquent pas, les classiques surtout, et bien entendu Châteaubriand reposant si près des remparts. 


Histoire originale, bien écrite, qui sait fort bien se distinguer des enquêtes locales d’un autre répertoire, que la couverture aurait pu faire craindre. 


208 pages Presses de la cité 10 mars 2022

 #LeDernierdesécrivains #NetGalleyFrance





Y avait-il encore quelqu'un qui ne voulait pas écrire de roman ? Elle. Elle n'avait jamais voulu le faire. Depuis toujours elle se voyait comme un miroir chargé de réfléchir la lumière des autres, nom d’émettre la sienne. Elle rêvait de rencontrer quelqu'un qui partagera son absence d’ambition littéraire 


Il pleuvait. Elle regardait les gouttes d’eau  s’écraser sur la vitre, puis s'étirer et suivre sur le carreau des chemins incertains – ralentissement suivi de brusques accélération– ,loupes ductiles et fugitives où s’enflaient la campagne, les vaches, l'ardoise des toits.


 



 


Gwenaèle Robert est née en 176 et est enseignante. Elle a publié plusieurs séries pour la jeunesse. Le dernier des écrivains est son troisième roman de littérature générale publié sous ce nom.  






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