l'île des larmes ⭐️⭐️⭐️

 Laurence Hubert-Souillot

Des  forêts d’altitude de l’Ariège aux quartiers miséreux de New-York, le lecteur est convié a une aventure haute en couleur en compagnie de Baptiste et de son ours ! 

En ce début de vingtième siècle, le jeune Baptiste fuit la maison familiale pour échapper aux coups de son père et à la destinée qu’il lui a choisi : la culture des quelques arpents de la ferme familiale. C’est à son oncle que se confie le jeune garçon, affirmant avec force son désir de quitter l’école, mais pas pour se plier aux injonctions paternelles : Baptiste vaut devenir montreur d’ours.

Une chasse lui prodigue l’occasion d’amorcer la réalisation de son rêve. Il recueille un ourson dont la mère vient d’être abattue. Entre Martin et Baptiste, c’est pour la vie.

Il choisira l’exil pour aller jusqu’au bout de son rêve. Après un voyage éprouvant autant pour l’animal que pour le garçon, enfin l’Amérique.

Dans une écriture simple aux allures de conte, l’auteur nous propose un récit qui retrace une époque révolue, avec deux tableaux très différents. De la vie frustre d’un montagnard aux trépidations de la ville où arrivent des foules pleines d’espoir, l’écart est profond.

On lit avec plaisir le parcours de Baptiste et de son ours, même si la description de l’aventure reste limitée une trame qui aurait pu être développée avec un élan romanesque plus intense.  

On n’échappe pas aux chapitres documentaires, intéressant mais parfois peu trop copié collé.

216 pages La grange batelière 8 septembre 2022

Baptiste quitte le village des Moussures dès le lever du soleil. Taraudé par la colère et la rancune, il a mal dormi. Il compte bien, après quelques heures de marche, rejoindre l’oncle Ernest qui garde un troupeau au pic de Couret.

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Baptiste aime bien les italiens, leurs chants, leurs rires, leur accent et tout ce linge coloré qui sèche sur les cordes et pavoise les ruelles de Little Italy.

Laurence Hubert Souillot puise son inspiration dans les souvenirs des légendes de son enfance et dans son attrait pour l’histoire du mouvement ouvrier.

Son premier roman est un hommage à la grande tradition des récits d’aventure.