Abonnés

De rage et de lumière ⭐️⭐️⭐️


 Jeanne Pham-Tran












De l’institut Gustave Roussy, où sa mère vit ses derniers mois, à Calcutta où elle suit à la trace un médecin qui tente de venir en aide aux plus démunis, Jeanne Pham Tran retrace cet épisode de sa vie, où les émotions et les sentiments abondent.


Tout ce qui concerne l’histoire de la maladie de sa mère incite à l’empathie, et l’on ne peut qu’apprécier le courage de cette femme  au parcours digne de louanges. Cependant c’est le parcours de toute personne atteinte de ce type de pathologie et la dignité en plus ou en moins n’y change pas grand chose. 


C’est certainement la partie consacrée à la reconstitution du parcours du médecin gallois qui est la plus  étonnante. Personnalité hors du commun, cet homme qui a commencé par végéter au fin fond du pays de Galles dans une ferme isolée et improductive, a su réinventer sa vie et reprendre des études pour accomplir son destin. Le personnage est sympathique C’est son travail de journaliste qui l’a amenée à s’intéresser à cet être bougon, qui a vécu mille vies, et qui finit par céder au quasi harcèlement de la jeune femme.




Avis en demi-teinte donc pour ce récit certes romanesque, mais surtout autobiographique. 

On peut reconnaitre des qualités à l’écriture, on passe sur les quelques erreurs sur l’interprétation de certaines scènes à l’hôpital, l’importance est sans doute le ressenti plus que l’exactitude. 


Au total une lecture qui laissera sans doute peu de traces dans ma mémoire.


216 pages Mercure de France 5 janvier 2023







Je me souviens de la lumière. des montants en ions du lit et du lino gris clair, des murs blancs à la pochette de perfusion transparente se vidant au goutte-à-goutte dans un ronron monotone. De l'immense fenêtre donnant sur le parking. du ciel d'été. 


*


Dans cette Haute-Vienne, toute en courbe et chemin creux, les feuilles mortes s'agitent dans les sous-bois. Au moindre mouvement, j'entends la fugue d'un mulot, les conciliabules des oiseaux, la chute d'une noisette, amortie par sa petite capuche verte, la vie secrète des forêt.

Tout me parle de toi. Ton âme repose sur les hauteurs, là où la pierre est gorgée de soleil.


Jeanne Pham Tran



Jeanne Pham Tran est éditrice et écrivaine. De rage et de lumière est son premier roman 




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Article le plus récent

Fort Alamo ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️

Articles populaires