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J'ai tout dans ma tête ⭐️⭐️⭐️


 Rachel Arditi












Double narration pour ce roman de l’inconstance. Trahison de l’âge et trahison des vies rêvées


Elle est actrice, sans visibilité de star et son amie scénariste lui propose d’adapter pour  théâtre Eugène Onéguine, l’oeuvre célèbre de Pouchkine. De quoi se rêver interprète de Tatiana. 

Pendant ce temps son père, artiste peintre lui parle de ses rejets de contrats avec les japonais, avec chaque fois qu’elle lui rend visite à l’Ehpad qui l’héberge.


Est-ce la cohabitation des deux univers distincts qui m’a dérangée ? Chaque volet est intéressant, mais leur alternance crée une scission qui atténue la cohérence du récit, même si dans la vraie vie, on endosse aussi parfois des costumes renvoient à des univers parfois bien éloignés les uns des autres.


J’ai aimé effleurer le texte de Pouchkine, proposé en tête de chaque chapitre. J’ai aimé la restitution de l’ambiance du milieu de la création artistique, sans compassion ni considération pour les potentiels blessés des egos.


Un premier roman agréablement écrit, qui se lit sans déplaisir. 


240 pages Flammarion 11 janvier 2023








Dans une œuvre littéraire, tout fait sens, tout fait signe. Tout signale quelque chose. Il y a un projet, une direction, contrairement à la vie qui n'a strictement aucun sens.


*


Cette mort n'était rien. Elle n'avait rien détruit. Seulement le corps, qu'il fallait jeter. Comme on se débarrasse d'un objet inutilisable, comme on jette une vieille enveloppe à la poubelle. Pour le reste, tout était là en moi. Désormais, intact, bien plus qu'un dépôt au fond d'une bouteille.


Rachel Arditi



Rachel Arditi est comédienne. J’ai tout dans ma tête est son premier roman 


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